La Commission européenne a vérifié par écrit vendredi que l’utilisation des données par Google pour alimenter son activité de technologie publicitaire est au centre de son enquête antitrust en cours.
Et voici le kicker: « Les propositions de Google visant à désapprouver les cookies tiers entrent dans le champ d’application. »
Comme l’a souligné le journaliste bruxellois Alexander Fanta sur Twitter, cela pourrait signifier par extension que la proposition FLoC de Google fait également partie de l’enquête de la Commission. Si tel est le cas, il peut en être de même pour les autres propositions de Chrome Privacy Sandbox.
Plus de problèmes pour Google en Europe: les tentatives du géant de la technologie de supprimer les cookies tiers avec son système Federated Learning of Cohorts (FLoC) sont « dans le cadre » de l’enquête de l’UE sur la concurrence adtech, déclare la Commission: https://t.co/5VSDcbV18a
– Alexandre Fanta (@FantaAlexx) 23 avril 2021
L’Autorité britannique de la concurrence et des marchés lancé sa propre enquête sur le projet de Google d’éliminer progressivement les cookies tiers après avoir reçu des plaintes sur la façon dont les propositions de Google Privacy Sandbox pourraient avoir un impact sur la concurrence. Cette enquête est également en cours.
Les déclarations de la Commission européenne sont venues en réponse à questions soulevées en janvier par Carmen Avram, députée roumaine, après Politico a rapporté sur l’existence de deux nouvelles enquêtes antitrust sur les pratiques commerciales de Google.
Margrethe Vestager, chef de la concurrence de l’UE, répondu au nom de la Commission.
Les députés ont le droit de répondre aux questions, oralement ou par écrit, à d’autres institutions et organes de l’Union européenne, qui disposent alors d’un délai déterminé pour répondre.
Il ne s’agit pas des premières remarques publiques de la Commission sur son enquête Google axée sur la technologie publicitaire.
En mars, Bloomberg a rapporté sur un événement en ligne auquel a participé Vestager et hébergé par l’association européenne de vente au détail, EuroCommerce, au cours duquel elle a déclaré que Google faisait face à une «très grande enquête» sur son activité de publicité.
Outre les implications de la collecte de données à grande échelle sur la vie privée et la protection des données, Vestager a écrit dans sa réponse à Avram que la Commission, comme elle l’a fait dans des cas antérieurs, examine également si l’accumulation de données offre un avantage aux sociétés fusionnées.
La Commission «considère déjà les données comme un atout dans les évaluations des fusions», a-t-elle écrit, y compris la variété des données, la vitesse d’accumulation des données, la taille de l’ensemble de données et sa valeur.
Mais «nonobstant la valeur économique résultant des activités de traitement, la protection des données personnelles est un droit fondamental au sens de la Charte [of Fundamental Rights of the European Union]», A écrit Vestager.