Après l’Australie, le Canada et la France, l’Inde mettrait maintenant la touche finale à une nouvelle législation qui obligerait les géants de la technologie comme Google et Facebook à payer pour le contenu d’information qu’ils affichent sur leurs plateformes.

Si elle est mise en œuvre, la loi proposée obligerait les majors technologiques mondiales telles qu’Alphabet (propriétaire de Google, YouTube), Meta (propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp), Twitter et Amazon à payer aux journaux indiens et aux éditeurs de nouvelles numériques une part des revenus qu’ils gagnent en utilisant le contenu original produit par ces organes de presse.

La nécessité de la loi découle du fait que, bien que les géants de la technologie tirent des revenus de la publication de contenu d’information provenant des médias, ils ne parviennent pas à partager les revenus équitablement. Pour les éditeurs de nouvelles, on craint de plus en plus que ces intermédiaires d’information numériques aient des modèles de revenus opaques, fortement biaisés envers eux-mêmes.

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Il y a eu une riposte mondiale contre l’abus de la position dominante de Big Tech sur Internet. Les industries de l’information dans plusieurs pays ont été victimes de pratiques d’exploitation et de monopole. Et maintenant, les pays commencent à chercher des moyens de lutter contre la menace et de la réduire par le biais de lois et/ou d’amendes et de sanctions.

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Des pays comme la France et l’Australie ont introduit des lois spécifiques afin d’offrir des conditions de concurrence équitables à leurs éditeurs de nouvelles nationaux tout en négociant des contrats techno-commerciaux avec Big Tech. Le Canada a récemment déposé un projet de loi qui propose de mettre fin à la domination de Google et d’assurer un partage équitable des revenus.

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Ces mesures ne sont pas seulement dans l’intérêt des entreprises de médias. Même les consommateurs en bénéficieront.

Voici comment le partage des revenus entre les plateformes numériques et les fournisseurs d’informations profitera aux consommateurs :

NOUVELLES DE HAUTE QUALITÉ

Obtenir une rémunération équitable pour le contenu d’information qu’ils génèrent fournira une source de revenus stable et importante pour les maisons de médias. Ces revenus peuvent être utilisés pour remanier leurs portails d’actualités numériques, regarder au-delà de la course effrénée du trafic, des pages vues et des classements SEO et se concentrer sur le développement de contenu de haute qualité, varié et précis pour les lecteurs.

INVESTISSEMENT DANS LES JOURNALISTES

Avoir plus de fonds à leur disposition permettra aux établissements de presse d’embaucher plus de journalistes et de mieux rémunérer leurs employés existants. Cela encouragera un journalisme de meilleure qualité et aidera également les éditeurs à commencer à amener les consommateurs à payer directement pour le contenu. À son tour, cela réduira la dépendance aux flux de publicité numérique.

VÉRIFIEZ LES FAUSSES NOUVELLES

On craint de plus en plus que des plateformes telles que Google et Facebook profitent des fausses nouvelles en raison de la façon dont leurs algorithmes sont structurés. Google, par exemple, est censé servir 48% de tout son trafic publicitaire vers des sites d’information qui colportent des nouvelles fausses ou trompeuses. Facebook a également été accusé de finir par promouvoir la désinformation plutôt que des informations factuelles, comme on l’a vu lors des élections américaines de 2016 et de la pandémie de Covid-19.

Alors que les médias d’information traditionnels ont des mécanismes d’autorégulation ou de surveillance par des tiers sur leur contenu, Big Tech canalise toutes sortes de nouvelles avec peu ou pas de surveillance. Un ensemble radical de réformes qui réduisent les incitations à la désinformation régnera dans une large mesure sur la menace des fausses nouvelles.

PAS DE COINS COUPÉS

Ce n’est un secret pour personne qu’à mesure que les revenus diminuent, l’industrie de l’information prend des raccourcis pour maintenir le coût des affaires bas dans le but de rester à flot. Un afflux de fonds provenant des plateformes numériques pour les nouvelles qu’elles génèrent permettrait aux maisons de médias de desserrer leurs cordons de la bourse, de canaliser les ressources là où elles comptent vraiment et de développer de nouvelles façons plus fluides et plus conviviales de diffuser les nouvelles.

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— FINS —

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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