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5 avril (Reuters) – Le Canada a présenté mardi les détails d’un projet de loi qui obligerait des plateformes comme Facebook et Google à négocier des accords commerciaux et à payer les éditeurs de nouvelles pour leur contenu, dans une décision similaire à la loi révolutionnaire de l’Australie adoptée l’année dernière.
« Le secteur de l’information au Canada est en crise », a déclaré le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, lors d’une conférence de presse, présentant le projet de loi présenté par le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau.
La « Loi sur les nouvelles en ligne », ou projet de loi C-18 de la Chambre des communes, exigera que les plateformes numériques qui présentent un déséquilibre de négociation, mesuré par des mesures comme les revenus mondiaux d’une entreprise, avec des entreprises de nouvelles concluent des accords équitables, qui seraient ensuite évalués par un organisme de réglementation.
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Si de telles ententes ne répondent pas à un ensemble de critères détaillés dans la Loi, les plateformes devraient passer par des processus de négociation obligatoires et d’arbitrage des offres finales supervisés par l’organisme de réglementation de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.
La loi fonctionnerait de la même manière que celle de l’Australie, qui la rendait obligatoire pour Alphabet Inc. (GOOGL. O) Propriété de Google et Meta Platforms (FB. O) Facebook paie les entreprises de médias pour le contenu de leurs plateformes dans le cadre de réformes qui ont été annoncées comme un modèle pour que d’autres puissent les copier.
L’industrie canadienne des médias d’information a fait pression contre Facebook et a demandé au gouvernement de réglementer davantage les entreprises de technologie, afin de permettre à l’industrie de récupérer les pertes financières qu’elle a subies au cours des années où Facebook et Google ont progressivement gagné de plus en plus de parts de marché de la publicité.
Plus de 450 organes de presse au Canada ont fermé leurs portes depuis 2008, dont 64 au cours des deux dernières années.
Facebook et Google ont volontairement convenu d’investir environ 1 milliard de dollars canadiens chacun, sur trois ans, dans des initiatives journalistiques à l’échelle mondiale. Rodriguez a déclaré que le gouvernement avait eu des discussions avec les deux entreprises.
« Ils étaient ouverts à la réglementation… ces conversations étaient très franches, honnêtes et gentilles », a-t-il déclaré.
La porte-parole de Google Canada, Lauren Skelly, a déclaré que l’entreprise examinait la législation pour comprendre ses implications et qu’elle était impatiente de travailler avec le gouvernement. Facebook n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
La loi couvrirait les entreprises d’information en activité au Canada, y compris les journaux et les magazines d’information ayant une présence numérique, et leur permettrait de négocier individuellement et en groupe.
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Reportage d’Ismail Shakil à Bangalore; Édité par Chizu Nomiyama et Aurora Ellis
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