La CMA doit jouer un rôle dans la conception et le développement des propositions de Google Privacy Sandbox pour s’assurer qu’elles ne faussent pas la concurrence. La CMA lance maintenant une consultation sur l’acceptation ou non des engagements de Google. S’ils étaient acceptés, les engagements seraient juridiquement contraignants.
L’AMC a travaillé en étroite collaboration avec le Bureau du commissaire à l’information (ICO) pour examiner les propositions de Privacy Sandbox et continuera de travailler en étroite collaboration avec l’ICO pour évaluer l’efficacité des alternatives aux cookies tiers développées dans le cadre des propositions.
L’offre d’engagements est le résultat d’une action coercitive que la CMA a lancée contre Google en janvier 2021, lorsqu’un certain nombre d’entreprises ont fait part de leurs préoccupations concernant les plans de la société visant à supprimer progressivement les cookies tiers et d’autres fonctionnalités de son navigateur Chrome.
Bien qu’il y ait eu des problèmes de confidentialité concernant leur utilisation, ces cookies sont utilisés par les annonceurs numériques pour personnaliser et cibler les publicités plus efficacement, fournissant une source de revenus pour le contenu en ligne gratuit tel que les journaux.
L’AMC craignait que, sans surveillance et contrôle réglementaires, les alternatives de Google puissent être développées et mises en œuvre de manière à entraver la concurrence sur les marchés de la publicité numérique. Cela entraînerait une concentration encore plus importante des dépenses publicitaires sur Google, nuisant aux consommateurs qui paient finalement le coût de la publicité. Cela compromettrait également la capacité des éditeurs en ligne tels que les journaux à générer des revenus et à continuer à produire un contenu de valeur à l’avenir.
La CMA va maintenant consulter sur les engagements qui, en impliquant la CMA et l’ICO dans l’élaboration des propositions, protégeront la concurrence sur les marchés de la publicité numérique tout en protégeant la vie privée des utilisateurs, et qui incluent des limites spécifiques sur la façon dont Google peut utiliser et combiner les clients données pour la publicité numérique.
Andrea Coscelli, chef de la direction de l’AMC, a déclaré :
L’émergence de géants de la technologie tels que Google a présenté aux autorités de la concurrence du monde entier de nouveaux défis qui nécessitent une nouvelle approche.
C’est pourquoi l’AMC joue un rôle de premier plan dans la définition de la façon dont nous pouvons travailler avec les entreprises technologiques les plus puissantes pour façonner leur comportement et protéger la concurrence au profit des consommateurs.
S’ils sont acceptés, les engagements que nous avons obtenus de Google deviennent juridiquement contraignants, favorisant la concurrence sur les marchés numériques, aidant à protéger la capacité des éditeurs en ligne à collecter des fonds grâce à la publicité et à protéger la vie privée des utilisateurs.
Les engagements substantiels et étendus offerts par Google à la CMA comprennent :
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Un engagement à développer et à mettre en œuvre les propositions d’une manière qui évite les distorsions de concurrence et l’imposition de clauses abusives aux utilisateurs de Chrome. Cela comprend un engagement à faire participer l’AMC et l’OIC à l’élaboration des propositions pour s’assurer que cet objectif est atteint.
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Transparence accrue de Google sur comment et quand les propositions seront traitées et sur quelle base elles seront évaluées. Cela comprend un engagement à divulguer publiquement les résultats des tests d’efficacité des technologies alternatives.
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Limites substantielles sur la façon dont Google utilisera et combinera les données des utilisateurs individuels à des fins de publicité numérique après la suppression des cookies tiers.
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Un engagement selon lequel Google ne discriminera pas ses concurrents en faveur de ses propres activités de publicité et de technologie publicitaire lors de la conception ou de l’exploitation d’alternatives aux cookies tiers.
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Une période d’attente d’au moins 60 jours avant que Google ne procède à la suppression des cookies tiers donnant à l’AMC la possibilité, si des problèmes en suspens ne peuvent être résolus avec Google, de rouvrir son enquête et, si nécessaire, d’imposer les mesures provisoires nécessaires pour éviter nuire à la concurrence.
L’AMC considère que ces engagements répondent à ses préoccupations et elle lancera maintenant une consultation auprès des tiers intéressés avant de décider de les accepter.
La consultation se clôturera le 8 juillet 2021 à 17 heures. La CMA prendra alors une décision finale sur l’acceptation ou non des engagements proposés.
Bien que les engagements visent à répondre aux problèmes de concurrence au Royaume-Uni, ils sont susceptibles d’avoir des implications pour la mise en œuvre mondiale des propositions Privacy Sandbox de Google.
Plus d’informations
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Si les engagements sont acceptés, cela entraînerait la clôture du dossier d’application de la loi de l’AMC et conduirait à la prochaine phase de ce travail de surveillance pour l’AMC.
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L’AMC s’engagerait alors avec Google sur les détails de chacune de ses propositions, participerait à la conception et à l’évaluation d’essais solides et examinerait les propositions par rapport aux critères énoncés dans les engagements de Google.
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Les propositions de Google auraient des impacts à la fois sur la concurrence et sur la vie privée. Par conséquent, les engagements proposés établissent un cadre clair pour garantir que les deux objectifs sont pris en compte dans les propositions au fur et à mesure de leur élaboration. Dans l’avis, la CMA a également expliqué comment elle entend consulter l’OIC sur les aspects des propositions liés à la protection des données.
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C’est une preuve supplémentaire du partenariat collaboratif entre les deux régulateurs, et de la relation étroite entre les intérêts de la concurrence et la protection des données. le ICO et CMA ont publié une déclaration commune sur la relation entre les objectifs de la concurrence et la protection des données le mois dernier (mai 2021).
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Le CMA et l’ICO font également partie de Le Forum de Coopération sur la Régulation Numérique (DRCF) aux côtés de l’Ofcom et de la FCA. Le DRCF a été formé en juillet 2020, en s’appuyant sur les solides relations de travail entre ces organisations. Le DRCF a été créé pour assurer un plus grand niveau de coopération, compte tenu des défis uniques posés par la réglementation des plateformes en ligne.
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L’AMC s’est engagée à collaborer de manière proactive avec ses homologues internationaux pour promouvoir une approche commune.