MOSCOU, 9 mars (Reuters) – Les autorités russes poursuivent cinq plateformes de médias sociaux pour avoir prétendument omis de supprimer les messages exhortant les enfants à participer à des manifestations illégales, a déclaré mardi l’agence de presse Interfax citée par un tribunal de Moscou.
Twitter, Google et Facebook ont chacun trois affaires à leur encontre, chaque violation étant passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 millions de roubles (environ 54000 dollars), et des poursuites ont également été engagées contre Tiktok et Telegram, selon le rapport.
Les affaires ont été ouvertes après des manifestations dans tout le pays contre l’emprisonnement, le mois dernier, d’Alexei Navalny, un critique éminent du président Vladimir Poutine. Navalny et ses partisans affirment que sa peine de 30 mois, pour des violations présumées de la libération conditionnelle liées à une affaire de détournement de fonds, a été forgée de toutes pièces pour des raisons politiques, ce que les autorités nient.
Google a refusé de commenter le rapport Interfax. Facebook, Twitter, Tiktok et Telegram n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Les affaires contre Google, Facebook et Twitter seront entendues le 2 avril, a indiqué l’agence.
(1 $ = 74,0525 roubles) (Reportage d’Alexander Marrow, écrit par Tom Balmforth; édité par John Stonestreet)