Google cessera de répondre directement aux demandes de données du gouvernement de Hong Kong après que la Chine a imposé une nouvelle loi radicale sur la sécurité nationale à la ville, selon le Washington Post et Reuters vendredi. Le Post a cité une source «familière avec le sujet».
La décision du géant de la technologie signifie que les demandes de données des utilisateurs de l’administration de la directrice générale Carrie Lam seront soumises au même processus que les demandes de Pékin, traitant efficacement la ville semi-autonome de la même manière que la Chine continentale.
Selon le rapport, le processus impliquera de faire des demandes conformément à un traité d’entraide judiciaire. Les demandes seront ensuite adressées au ministère américain de la Justice, dans le cadre d’un long processus qui peut prendre des mois.
La décision de Google de rompre la coopération directe avec le gouvernement de Hong Kong intervient dans un contexte d’escalade des tensions entre Washington et Pékin au sujet de ses violations présumées des droits humains au Xinjiang et à Hong Kong. Les États-Unis ont sanctionné 11 fonctionnaires de Hong Kong sur leurs rôles dans la mise en œuvre de la loi sur la sécurité.
Google, aux côtés d’autres entreprises technologiques, notamment Facebook, Twitter et Telegram, suspendu de répondre aux demandes de données des utilisateurs du gouvernement de Hong Kong début juillet, une semaine après l’adoption de la loi sur la sécurité le 30 juin.
Google serait la première entreprise de technologie à faire de sa suspension un arrangement permanent.
La nouvelle loi vise à prévenir ou à punir les actes considérés comme une menace pour la sécurité nationale, criminalisant subversion, sécession, collusion avec des forces étrangères, et le terrorisme. Il a été critiqué par les militants des droits de l’homme pour sa formulation vague et pour avoir donné à la police des pouvoirs plus étendus.