OAKLAND, Californie, 17 novembre (Reuters) – Alphabet Inc’s (GOOGL.O) Google commencera à payer l’Agence France-Presse pour son contenu d’actualités dans le cadre d’un vaste partenariat de cinq ans annoncé mercredi qui marque l’un des plus gros accords de licence conclus par un géant de la technologie en vertu d’une nouvelle loi française.
Les agences de presse, qui ont perdu des revenus publicitaires au profit d’agrégateurs en ligne tels que Google et Facebook (FB.O), se plaignent depuis des années que les entreprises technologiques utilisent des articles dans les résultats de recherche ou d’autres fonctionnalités sans paiement.
De nouvelles lois en France et en Australie – alimentées par le lobbying des médias et la pression du public – ont donné aux éditeurs un plus grand poids, conduisant à une multitude d’accords de licence dans le monde d’une valeur collective de milliards de dollars.
L’accord de l’AFP fait suite à l’adoption par la France d’une loi sur le droit d’auteur qui crée des « droits voisins », obligeant les grandes entreprises technologiques à ouvrir des pourparlers avec les éditeurs de nouvelles qui souhaitent un paiement de licence.
Google a refusé de divulguer les conditions financières de l’accord, mais a confirmé qu’il durerait cinq ans. Les sociétés ont déclaré dans un communiqué de presse conjoint qu’elles collaboreraient également sur des projets, tels que la vérification des faits.
« Cet accord est une reconnaissance de la valeur de l’information », a déclaré Fabrice Fries, directeur général de l’Agence France-Presse, dans un communiqué.
Plus tôt cette année, Google a accepté de payer 76 millions de dollars sur trois ans à un groupe de 121 éditeurs d’informations français, sans compter l’AFP, a précédemment rapporté Reuters. Mais l’accord a été suspendu, en attendant l’issue d’une procédure antitrust dans laquelle le régulateur français de la concurrence a accusé Google de ne pas avoir négocié de bonne foi.
Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, a déclaré que l’accord de l’AFP montrait la « volonté de l’entreprise technologique à trouver un terrain d’entente avec les éditeurs ».
L’accord n’intègre pas l’AFP dans News Showcase, une fonctionnalité que Google a lancée l’année dernière et qui fait la promotion du contenu de plus de 1 000 éditeurs qui ont accepté d’octroyer une licence sur le contenu moyennant des frais.
Reuters a signé un accord News Showcase avec Google en janvier, et News Corp, propriétaire du Wall Street Journal (NWSA.O) conclu un accord similaire un mois plus tard.
Facebook a signé le mois dernier un accord de droits voisins avec une alliance française comprenant des dizaines d’éditeurs tels que Le Figaro.
Reportage de Paresh Dave ; Montage par Stephen Coates
Nos normes : Les principes de confiance de Thomson Reuters.
.