Google serait face à une nouvelle action civile antitrust suite à une enquête sur le Play Store menée par plusieurs États américains.
La poursuite – qui pourrait être déposée dès la semaine prochaine et est dirigée par l’Utah, le Tennessee, la Caroline du Nord et New York – se concentrerait sur l’exigence de la Chocolaterie que toutes les applications distribuées sur son marché utilisent les propres outils de paiement de Google, qui prennent une commission de 30 pour cent.
Les travaux sur la poursuite auraient commencé l’année dernière et devraient être déposés en Caroline du Nord, qui a servi de lieu à plusieurs différends sur les magasins d’applications ces derniers mois. Il s’agit, ironiquement, d’une plainte déposée par Epic Games contre Google.
Bien que Google ait des politiques similaires à celles d’Apple en termes de limitations qu’il impose sur la façon dont les développeurs peuvent facturer le contenu numérique, il a également autorisé l’utilisation et la distribution de magasins d’applications parallèles et alternatifs, comme Huawei App Gallery et Amazon App Store.
Et, contrairement à Apple, il a permis aux utilisateurs d’installer manuellement un logiciel – connu sous le nom de sideloading – au-delà des limites du Play Store. Le PDG d’Apple, Tim Cook, n’est notamment pas fan de cette pratique, laissant entendre récemment qu’elle n’était pas dans le meilleur intérêt des utilisateurs, et a contribué à une prolifération de logiciels malveillants sur Android.
Google a souligné à plusieurs reprises ces facteurs pour se distinguer d’Apple, Google faisant souvent valoir que la plupart des téléphones Android fournissent au moins deux magasins d’applications. C’est vrai, mais aucun n’a le même niveau de variété que le Play Store.
Dans la pratique, cela signifie que les développeurs souhaitant exposer leurs produits aux utilisateurs finaux doivent accepter les règles du Google Play Store, qui incluent des limitations sur les méthodes de paiement et la réduction de 30 % susmentionnée sur les ventes d’applications et le contenu numérique.
Le registre a demandé à Google de commenter.
Google, aux côtés d’Apple, fait actuellement l’objet de une étude de l’Autorité de la concurrence et des marchés. L’organisme britannique de surveillance de la concurrence vise à déterminer si des pratiques anticoncurrentielles sont utilisées dans les différents écosystèmes mobiles.
S’il identifie des lacunes spécifiques, il conseillera les législateurs sur les recours potentiels et pourra choisir de mener sa propre enquête formelle et potentiellement plus conséquente.
En 2018, Google était amende de 4,34 milliards d’euros par la Commission européenne, qui a constaté qu’il avait utilisé sa position dominante dans les systèmes d’exploitation mobiles pour ancrer son propre produit de recherche, aux dépens d’autres fournisseurs concurrents.
Google fait face à une enquête plus approfondie sur sa domination de l’espace adtech. L’enquête, qui ouvert hier, vise à déterminer si, en privilégiant ses propres plateformes de technologie publicitaire, Google a désavantagé des concurrents en violation du droit de l’UE. ®