Google a accepté de payer l’Agence France-Presse pour le contenu d’actualités à la suite d’une dure bataille juridique et réglementaire qui a vu le géant de la technologie condamné à une amende de près de 600 millions de dollars par les autorités françaises.
L’accord intervient après des années de plaintes d’éditeurs d’actualités du monde entier au sujet de Google et Facebook utilisant des histoires dans les résultats de recherche sans les payer.
Certains annonceurs qui soutenaient les journaux et les magazines se sont également de plus en plus tournés vers les géants de la technologie, forçant de nombreuses organisations médiatiques à réduire leur couverture et à licencier des journalistes.
Google et l’AFP, une agence de presse basée à Paris avec des bureaux dans le monde entier, ont tous deux refusé de divulguer la valeur de l’accord mais ont déclaré qu’il durerait cinq ans. En plus du fait que Google paie l’AFP pour le contenu de l’actualité, les deux sociétés collaboreront sur des projets dont le fact-checking.
« Cet accord est une reconnaissance de la valeur de l’information », a déclaré Fabrice Fries, directeur général de l’Agence France-Presse, dans un communiqué.
En juillet, le régulateur français de la concurrence frapper Google avec une amende de 593 millions de dollars suite aux plaintes de l’AFP et de grands journaux français dont Le Monde et Le Figaro. Le régulateur a accusé Google de ne pas se conformer correctement aux ordres de négocier avec les éditeurs de « bonne foi ». Google a fait appel de l’amende.
Avant l’amende, Google avait accepté plus tôt cette année de verser 76 millions de dollars sur trois ans à un groupe de 121 éditeurs de presse français, sans compter l’AFP. Cependant, cet accord a été suspendu en attendant l’issue de la procédure antitrust.
La France n’est pas le premier pays à faire pression sur Google et Facebook pour qu’ils paient les éditeurs d’informations.
En février, l’Australie a adopté une loi obligeant Google et Facebook à payer pour les nouvelles – et la société mère du New York Post, News Corp. a négocié son propre accord mondial avec Google aurait été payé « des dizaines de millions » de dollars pour fournir du contenu d’actualité au cours du même mois.
Mais le fondateur de News Corp. Rupert Murdoch est toujours mécontent de Google et de Facebook, accusant les entreprises de nuire aux agences de presse et aux consommateurs en raison de leur domination de l’espace publicitaire en ligne lors de l’appel de son entreprise avec les investisseurs mercredi.
« Soyons très clairs sur les conséquences de cette manipulation du marché de la publicité numérique : de toute évidence, les éditeurs ont été matériellement endommagés, mais les entreprises ont également été surfacturées pour leur publicité et les consommateurs ont donc payé trop cher pour les produits », a déclaré Murdoch.
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