L’unité d’Alphabet Inc Google a lancé une stratégie de 60 jours pour contrer la pression de l’Union européenne en faveur de nouvelles règles technologiques strictes en incitant les alliés américains à se défendre contre le chef du numérique de l’UE et en précisant les coûts des nouvelles réglementations, selon un document interne de Google.
La Commission européenne publiera des règles appelées la loi sur les services numériques (DSA) le 2 décembre, après quoi elles devront être conciliées avec les propositions des pays de l’UE et du Parlement européen avant de devenir une législation.
La proposition a déclenché un lobbying intense de la part des géants américains de la technologie et même de certains pairs européens de la technologie inquiets de l’impact sur leurs modèles commerciaux.
L’objectif est de « supprimer de la proposition de la Commission les contraintes déraisonnables à notre modèle commercial, notre capacité à améliorer nos produits ou à déployer de nouvelles fonctionnalités / services », indique le document, daté d’octobre et vu par Reuters.
Interrogé sur le document, Google a déclaré que les nouvelles règles devraient tenir compte du fait que les gens et les entreprises demandent plus aux entreprises technologiques, plutôt que moins. «Comme nous l’avons clairement indiqué dans nos communications publiques et privées, nous sommes préoccupés par certaines propositions signalées qui empêcheraient les entreprises technologiques mondiales de répondre aux besoins croissants des utilisateurs et des entreprises européens», Karan Bhatia, vice-président, Affaires gouvernementales mondiales et public politique, dit.
Le journal proposait d’augmenter la répression contre le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, qui est en charge de la DSA, en tendant la main au gouvernement américain et aux ambassades avec le message que les nouvelles règles menacent les relations transatlantiques.
Il a également suggéré de jouer sur les préoccupations potentielles de l’unité de concurrence de la Commission en affirmant que l’AVD menace son pouvoir. Un autre volet de la stratégie consiste à préciser les coûts pour les consommateurs et les entreprises.
Le document de 18 pages proposait également de s’enrôler comme alliés des pays de l’UE et des sociétés en ligne européennes telles qu’Allegro, Trivago, booking.com, Zalando et REWE.