Les régulateurs de l’UE et du Royaume-Uni ont ouvert des enquêtes antitrust sur Google et Méta, anciennement Facebook, sur l’accord publicitaire de 2018 des géants de la technologie.

Les enquêtes parallèles, annoncées vendredi, examineront si l’accord dit « Jedi Blue » entre les deux sociétés a entravé la concurrence sur les marchés des services de publicité display en ligne. Les annonces graphiques en ligne sont des annonces graphiques qui apparaissent sur les sites Web, les applications mobiles et les médias sociaux.

Selon un groupe de procureurs généraux d’États américains En janvier, l’accord Jedi Blue a permis à Google et Meta de truquer les enchères pour les annonces en ligne et de fixer illégalement les prix, ce qui a pour conséquence pour les petites entreprises. Les deux sociétés ont rejeté les allégations à l’époque.

Andrea Coscelli, PDG de l’Autorité de la concurrence et des marchés du Royaume-Uni, a déclaré dans un communiqué vendredi: « Nous craignons que Google ne se soit associé à Meta pour mettre des obstacles sur le chemin des concurrents qui fournissent d’importants services de publicité display en ligne aux éditeurs. »

« Si une entreprise a la mainmise sur un certain domaine, il peut être difficile pour les start-ups et les petites entreprises de percer sur le marché – et peut finalement réduire le choix des clients », a-t-il ajouté.

Le régulateur a déclaré qu’il voulait déterminer si les géants de la technologie ont restreint ou empêché l’adoption de « services d’enchères d’en-tête », qui permettent aux éditeurs de nouvelles de vendre leur espace publicitaire en ligne à plusieurs acheteurs en même temps, plutôt que de recevoir des offres individuellement.

De nombreux éditeurs comptent sur la publicité display en ligne pour financer le contenu en ligne destiné aux consommateurs, a déclaré Margrethe Vestager, responsable de la politique de concurrence pour la Commission européenne, dans un communiqué.

« Via l’accord dit ‘Jedi Blue’ entre Google et Meta, une technologie concurrente à l’Open Bidding de Google pourrait avoir été ciblée dans le but de l’affaiblir et de l’exclure du marché de l’affichage d’annonces sur les sites Web et les applications des éditeurs », a-t-elle déclaré.

« Si cela est confirmé par notre enquête, cela restreindrait et fausserait la concurrence sur le marché déjà concentré des technologies publicitaires, au détriment des technologies de diffusion d’annonces concurrentes, des éditeurs et, en fin de compte, des consommateurs », a ajouté Vestager.

Un porte-parole de Meta a déclaré: « L’accord d’enchères non exclusif de Meta avec Google et les accords similaires que nous avons avec d’autres plateformes d’enchères ont contribué à accroître la concurrence pour les placements publicitaires. Ces relations commerciales permettent à Meta d’offrir plus de valeur aux annonceurs et aux éditeurs, ce qui se traduit par de meilleurs résultats pour tous. Nous coopérerons aux deux enquêtes. »

Google n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de CNBC, mais le géant de la recherche a déjà fermement rejeté les allégations dans le procès américain, le directeur de la politique économique Adam Cohen l’appelant dans un Article de blog 2021 une « attaque trompeuse ». Un porte-parole de Google a déclaré en janvier que la société déposerait une requête pour rejeter l’affaire et a déclaré qu’elle restait « pleine d’inexactitudes et de mérite juridique ».