PARIS (AP) – Le régulateur français de la concurrence a condamné Google à une amende de 500 millions d’euros (592 millions de dollars) mardi pour ne pas avoir négocié de bonne foi avec des éditeurs français dans un différend concernant le paiement de leurs informations.

L’agence a menacé d’amendes supplémentaires de 900 000 euros (environ 1 million de dollars) par jour si Google ne faisait pas de propositions dans les deux mois sur la façon dont elle compenserait les éditeurs et les agences de presse pour leur contenu.

Google France s’est dit dans un communiqué « très déçu » par la décision, et que l’amende « ne reflète pas les efforts mis en place ni la réalité de l’utilisation des contenus d’actualité sur notre plateforme ». Il a déclaré qu’il négociait de bonne foi vers une solution et qu’il était sur le point de parvenir à un accord avec certains éditeurs.

Le différend fait partie d’un effort plus large des autorités de l’Union européenne et du monde entier pour forcer Google et d’autres sociétés technologiques à indemniser les éditeurs pour le contenu.

L’agence antitrust française avait émis des ordonnances temporaires à Google en avril 2020 pour tenir des pourparlers dans les trois mois avec les éditeurs de presse, et a condamné mardi la société à une amende pour avoir enfreint ces ordonnances.

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« Lorsque l’autorité impose des injonctions aux entreprises, elles sont tenues de les appliquer scrupuleusement, en respectant leur lettre et leur esprit. Dans le cas présent, ce n’était malheureusement pas le cas », a déclaré la présidente du chien de garde, Isabelle de Silva, dit dans un communiqué.

« Les négociations de Google avec les éditeurs et les agences de presse ne peuvent être considérées comme ayant été menées de bonne foi. »

La société a été forcée de négocier avec des éditeurs français après qu’un tribunal a confirmé l’année dernière une ordonnance déclarant que de tels accords étaient requis par une directive de 2019 sur le droit d’auteur de l’Union européenne. La France a été le premier des 27 pays du bloc à adopter la directive, qui prévoit un moyen pour les éditeurs et les sociétés de presse de conclure des accords de licence avec des plateformes en ligne.

Google avait initialement rechigné à payer pour les nouvelles, affirmant que les sociétés de presse bénéficiaient des millions de lecteurs qu’elle envoie sur leurs sites Web. Les sociétés d’information, quant à elles, exigent depuis des années que les géants du numérique paient pour le contenu d’information qu’ils siphonnent des médias commerciaux tout en se taillent la part du lion des revenus publicitaires.

Dans la décision de mardi, le chien de garde s’est concentré sur quelques violations spécifiques de ses ordres par Google. Il a déclaré que la société avait poussé les éditeurs de nouvelles à négocier des accords pour son produit News Showcase, qui permet aux éditeurs de regrouper des articles avec des panneaux et des fonctionnalités telles que des chronologies, tout en excluant les revenus des résultats de recherche généraux. Google a également déclaré aux agences de presse françaises, dont l’AFP, qu’ils ne pourraient pas poursuivre les paiements si leur contenu apparaissait sur d’autres sites d’information et figurait dans les résultats de recherche.

En Australie, Google et Facebook ont ​​signé des accords de licence avec des sociétés de presse après que le gouvernement a adopté cette année une loi exigeant que les géants du numérique contribuent à payer le journalisme.

Google a été la cible à plusieurs reprises des autorités antitrust françaises et de l’Union européenne pour diverses activités commerciales considérées comme abusant de sa position dominante sur le marché, notamment une amende de 220 millions d’euros que l’organisme français de surveillance de la concurrence a infligée à la société le mois dernier pour avoir abusé de sa  » position dominante  » dans la publicité en ligne. affaires.

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Pour toute la couverture technique d’AP, visitez https://apnews.com/apf-technology

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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