L’analyste de marché dit qu’il est important de garder à l’esprit le contexte dans lequel ces annonces se déroulent, celui dans lequel le gouvernement sud-africain travaille à l’adoption d’une taxe sur les exportations de minerai de chrome. La mesure proposée devrait également s’accompagner d’une série de mesures axées sur l’efficacité énergétique, la cogénération et l’autogénération visant à soutenir l’industrie du ferrochrome en difficulté du pays.

Roskill plaide en faveur de Glencore-Merafe sur la base des récentes annonces de la coentreprise concernant divers projets d’énergie propre, d’autogénération et de cogénération en Afrique du Sud

« Dans un contexte d’augmentation continue des tarifs de l’électricité et d’approvisionnement énergétique peu fiable, le gouvernement a plus récemment (en juin 2021) annoncé que le seuil d’exemption de licence permettant aux entreprises privées de produire leur propre électricité passera de 1 MW à 100 MW. Visant à promouvoir la diversification de l’approvisionnement en électricité au-delà de la seule entreprise publique Eskom, l’annonce a été très bien accueillie par les acteurs industriels et en particulier le secteur des mines et des métaux », indique le rapport.

De l’avis de Roskill, ce cadre réglementaire assoupli a incité Glencore-Merafe à donner une indication plus directe de ses plans d’énergie renouvelable, ce qui augmentera les besoins en électricité de sa flotte d’actifs ferrochrome de 2,36 Mtpa.

Parmi ces plans figurent l’utilisation de moteurs Stirling suédois pour produire de l’électricité à partir des gaz de combustion des fours, avec des essais à l’échelle pilote déjà en place ; la production d’énergie éolienne et solaire privée directement rattachée aux sites de production de ferrochrome et la mise en place de contrats d’achat d’électricité virtuels seraient proches du stade des études préliminaires. Cette dernière option peut impliquer d’acheminer de l’énergie renouvelable d’origine privée dans le réseau national à partir de sites éloignés en échange de l’approvisionnement en électricité de ses usines de ferrochrome.

Pour l’étude de marché, toutes ces mesures peuvent être opportunes car toute mesure locale en Afrique du Sud sera soutenue par la restructuration en cours de l’industrie chinoise des alliages par le biais de mesures restrictives de production visant à réduire les émissions de carbone.

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« Bien que, avec une nouvelle capacité importante déjà en construction en Chine, il pourrait bien y avoir une limite de temps sur l’efficacité pour soutenir l’industrie sud-africaine à plus long terme », lit-on dans la revue.

L’Afrique du Sud est le premier producteur mondial de minerai de chrome, tandis que la société suisse Glencore (LON : GLEN) détient 79,5% de Glencore-Merafe Chrome Venture, qui a une capacité totale de 2,3 millions de tonnes de ferrochrome par an.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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