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Pendant les bombardements à Ashkelon, en Israël, alors que des roquettes sont tirées depuis la bande de Gaza le 7 octobre 2023.
Pendant les bombardements à Ashkelon, en Israël, alors que des roquettes sont tirées depuis la bande de Gaza le 7 octobre 2023.

A Jérusalem règne le calme lumineux d’une matinée de shabbat, concluant la semaine de célébration de la fête juive de Soukkot. Rares sont les voitures qui roulent. Soudain, les sirènes retiennent, d’autant plus fort que toute la ville se tait. Des roquettes sont en route depuis la bande de Gaza. Et le choc attendu résonne : la défense antiaérienne tonne. Il est 8 heures. Ceux qui sont réveillés savent déjà qu’il ne s’agit pas de l’une de ces confrontations soigneusement calibrées entre Israël et le Hamas pour éviter une escalade meurtrière. Le parti islamiste se lance dans une guerre à grande échelle.

Deux heures plus tôt, il a envoyé une première salve de centaines de projectiles depuis l’enclave. Mais la véritable attaque n’est pas dans le ciel. Elle se déroule à terre, lorsque des membres des Brigades Al-Qassam franchissent en pick-up la bordure de séparation pour mener une incursion sans précédent en territoire israélien. Richard Hecht, le porte-parole de l’armée israélienne, reconnaît une invasion par voies de terre, mer et… air, via des parapentes motorisés. Hormis un attentat mené par leFront populaire de libération de la Palestine par deltaplane, en 1986, depuis la Syrie, ce serait la première véritable opération aéroportée de l’histoire militaire palestinienne.

Les militants foncent sur les routes bordant l’enclave, tirent sur une voiture de police israélienne qui fuit à toute vitesse. L’armée confirme des assauts sur les localités de Nahal Oz, Magen, Be’eri, Kfar Aza et surtout Sdérot – « un gros coup », pour Richard Hecht. Le commissariat de cette ville moyenne, tout contre la bordure, a été attaqué. Ainsi que les bases militaires de Raim, Zikim, et même le poste-frontière d’Erez. Les militants s’emparent de plusieurs véhicules, dont un blindé de l’armée israélienne, qui file bientôt dans Gaza, des militants à son bord. Les premières rumeurs de kidnappings circulent. Un cadavre ensanglanté, qui semble être celui d’un soldat israélien, est sorti d’une voiture, quelque part dans Gaza, pour être aussitôt tabassé par la petite foule qui s’est aventurée dehors. Selon des sources locales, quatre militaires ont été capturés vivants. L’armée israélienne n’a pas confirmé encore. Mais les vidéos se multiplient sur les réseaux sociaux.

« Plus de 5 000 missiles »

Mohammed Deif, le commandant des Brigades Al-Qassam, annonce le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », en référence à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, dont le Hamas se présente comme le protecteur. « La première frappe, qui a visé les positions, les aéroports et les fortifications militaires de l’ennemi, a dépassé les 5 000 missiles », affirme-t-il. Il appelle les Palestiniens d’Israël et de Cisjordanie à « mettre le feu sous les pieds des occupants ». Mais aussi le Liban, l’Irak, la Syrie à se joindre à l’assaut. Des roquettes ayant été tirées sur Israël depuis le territoire libanais en avril dernier, cette menace est à prendre au sérieux. A Gaza, les militants du Jihad islamique annoncent se joindre à l’opération lancée par le Hamas.

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