Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a arrêté deux individus soupçonnés d’avoir aidé les forces ukrainiennes à mener des cyberattaques visant à perturber les infrastructures critiques russes.
Les deux suspects ont été arrêtés le même jour dans deux régions différentes de Sibérie (Tomsk et Kemerovo) et font face à des accusations de haute trahison passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.
Les réseaux critiques russes perturbés
L’agence de sécurité russe a publié mardi un communiqué de presse indiquant que ses agents avaient arrêté deux pirates informatiques qui avaient aidé ou rejoint les pirates informatiques ukrainiens dans leurs cyberopérations.
L’un des suspects est un étudiant de l’Université d’État des systèmes de contrôle et de radioélectronique de Tomsk. Les médias russes affirment que l’enquête a révélé qu’il avait aidé des groupes de pirates informatiques ukrainiens à mener des cyberattaques contre les réseaux des structures d’information russes.
Il a été emmené dans un avion et transporté vers un centre de détention provisoire à Lefortovo, à Moscou, connue dans le passé comme une tristement célèbre prison du KGB et un lieu d’interrogatoire pour les prisonniers politiques.
Le deuxième suspect est un homme de 36 ans originaire de la petite ville de Belovo, qui serait membre d’une cyber-unité ukrainienne.
Selon le FSB russe, il a été impliqué dans des opérations de piratage dirigées par les forces ukrainiennes qui ont déployé des logiciels malveillants et perturbé les réseaux d’infrastructures critiques en Russie.
Le communiqué de presse du FSB indique que le suspect a rejoint une cyber-division au service des intérêts ukrainiens et a communiqué avec ses collègues via une solution de messagerie en ligne.
Dans un vidéo relâchés par le FSB, deux policiers descendent d’un véhicule et immobilisent le suspect en le menottant.
Selon Kommersantune procédure pénale a été ouverte contre chacun des deux hackers en vertu de l’article 275 du Code pénal de la Fédération de Russie:
Haute trahison, c’est-à-dire espionnage, divulgation de secrets d’État ou toute autre assistance apportée à un État étranger, à une organisation étrangère ou à leurs représentants dans des activités hostiles au détriment de la sécurité extérieure de la Fédération de Russie, commise par un citoyen de la Fédération de Russie. Fédération de Russie, sera passible d’une peine privative de liberté de 12 à 20 ans. […]
Le FSB a arrêté par le passé d’autres personnes pour avoir fourni des informations aux forces ukrainiennes, soit pour soutenir la cause, soit pour obtenir des avantages financiers.
L’un d’eux, qui dit dans une vidéo de confession selon laquelle il est venu de la région de Donetsk en Ukraine à Krasnoïarsk en Russie, est accusé d’avoir fourni les coordonnées de l’infrastructure du ville fermée de Zelenogorsk.
Il a également déclaré qu’il avait filmé les infrastructures à Krasnoïarsk, collecté des données sur la localisation du personnel militaire des forces armées russes à Khartsyzsk et les avait signalées aux agents des renseignements ukrainiens.