Lien source

Un huis clos judiciaire captivant, passionnant, qui nous replonge dans cette affaire criminelle qui a enflammé la France dans les années 1970 : le procès de Pierre Goldman, le frère de Jean-Jacques Goldman, icône de l’extrême gauche et gangster.

Sur aura tout vu

Réalisateur de Diamant Noir et Onoda, 10 000 nuits dans la jungle pour lequel Arthur Harari a gagné le César du meilleur scénario, il est le co-scénariste, avec sa compagne Justine Triet, d’Anatomie d’une chute (Palme d’or à Cannes 2023), et enfin acteur : il incarne l’avocat Georges Kiejman dans le procès Goldman, le nouveau film de Cédric Kahn.

Réalisateur avant tout

S’il ne devait choisir qu’une casquette parmi ses fonctions d’acteur, scénariste et réalisateur, sans hésiter, Arthur Harari conservait celle de réalisateur. « Je suis scénariste pour mes films parce qu’il faut les écrire. Je n’écris jamais seul, et qu’avec Justine Triet. L’écriture est une souffrance. Faire l’acteur est une forme de récréation passionnante. Même si prends le métier au sérieux, je ne me considère pas du tout comme un comédien. C’est même dangereux, ça flatte l’ego. On s’est envoyé au centre du monde. Sauf qu’il y a plein de centres du monde autour ! Plein d’acteurs disent qu’il faut faire attention, ce métier peut rendre con. Ce que disait Jean Yanne, d’ailleurs. »

Publicité

Une rencontre avec Georges Kiejman

Cédric Kahn a été surpris qu’Arthur Harari connaisse l’histoire de Pierre Goldman. Ou, informé par ses parents, l’acteur qui joue Georges Kiejman avait lu le livre de Pierre Goldman : Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France, « Un ouvrage puissant et sublime » selon lui. Pour le rôle, il a rencontré l’avocat, décédé depuis. Il le joue un peu plus nerveux qu’il était. « J’ai été marqué par sa grande élégance mélancolique. Il était fatigué, mais très précis. Pour lui, ce qui était important quand il était dans le prétoire était d’apparaître avec une élégance. Et il me semble qu’il a dit « juif classe ». Sur son canapé, j’ai remarqué un livre de Kafka qu’il reliait souvent. J’ai trouvé qu’il y avait une certaine logique et une cohérence avec moi qui suis fasciné par son œuvre en ce moment. »

Écrire un film sur un couple, en couple…

Affaires sensibles

Arthur Harari : « Oscar Wilde disait qu’« Un couple, c’est ne faire qu’un, mais lequel ? » Faire un couple est une chose qui me semble être une chose impossible, mais qu’on essaie de faire tenir quand même. Je ne me considère pas comme un artiste. Donc je résous la question comme ça…

Dans les interviews, Justine Triet trouve leur collaboration en couple sur leur film plutôt joyeuse, même s’ils n’étaient pas toujours d’accord. Mais elle note qu’elle fait plus travailler son compagnon que lui ne le fait. Arthur Harari : « En général, dans mes films, il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes. Mais dans mon prochain film, ce n’est pas impossible que je prenne Justine Triet. Vous savez, elle m’a toujours fait passer des castings. Je n’ai jamais eu de passe-droit. J’ai même passé des essais pour des rôles importants et je ne les ai pas eus. Je vais lui faire passer beaucoup d’essais (rires).

On n’écrira plus jamais ensemble, c’était difficile. Anatomie d’une chute remuait des choses, c’était pendant le confinement, on avait un enfant en bas âge, mon film Onoda était bloqué… Cela faisait une tension ! En même temps, le film a retenu de cette situation qui nous a entraîné plus loin. »

La Marche de l’histoire

4.6/5 - (28 votes)
Publicité
Article précédentUtiliser l’appareil photo 48MP de l’iPhone 15 : comment faire
Article suivantLe fabricant de Fortnite souffre de « problèmes financiers » en gaspillant ses succès

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici