Il existe de nombreuses façons pour les pays de soutenir leurs industries technologiques. En France, il s’agit de sélectionner une cohorte annuelle de 120 startups à fort potentiel – le French Tech 120 – dont 40 entreprises privées jugées les plus prometteuses, surnommées les Next40.

La secrétaire d’État française à l’Économie numérique de cette année, Marina Ferrari, a dévoilé les lauréats de cette année lors de la semaine VivaTech à Paris. Selon ses promoteurs, cette cinquième classe était la le plus sélectif depuis la création du programme.

Le programme French Tech Next40/120 a été lancé pour la première fois en 2019, et des leçons ont été tirées en cours de route, notamment lorsque certaines licornes se sont avérées être des ZIRPicorns. Suivant les recommandations d’initiés de la technologie, les critères ont changé, et la moitié de la sélection est désormais basée sur des mesures de revenus, plutôt que sur la collecte de fonds.

En conséquence, seuls 28 des 120 French Tech 120 sélectionnés en 2024 revendiquent des valorisations de 1 milliard de dollars ou plus. D’autre part, La French Tech rapporte que la cohorte avait collectivement un Chiffre d’affaires net de 10 milliards d’euros en 2023, contre 7,5 milliards d’euros en 2022. Trente et une entreprises ont déclaré un chiffre d’affaires net supérieur à 100 millions d’euros.

Dans l’ensemble, cette cohorte révèle ou confirme certaines tendances intéressantes sur lesquelles surfe la France, comme l’essor de la deep tech et de l’IA. Mais il vaut également la peine de se concentrer sur les nouveaux lauréats du Next40 : si et quand la fenêtre d’introduction en bourse rouvrira, on s’attendra à ce que certains d’entre eux entrent en bourse et réinjectent des liquidités tant attendues dans le pipeline de capital-risque.

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Sans plus tarder, voici la classe de 2024, résumée en une image :

French Tech Next 40/120, promotion 2024
Crédits image : Prochaine chaîne de la French Tech40/120

Ce n’est pas le format le plus digeste, alors regardons de plus près Nouveaux arrivants.

Bienvenue au(x) club(s)

Voici les entreprises qui ont rejoint la liste Next40 :

Il est impressionnant, en particulier, de voir à quelle vitesse Mistral AI a rejoint la même liste que Weezevent, vieux de deux décennies. La société d’IA n’a eu qu’un an, mais Arthur Mensch et ses cofondateurs sont maintenant à la tête de l’une des entreprises les plus prometteuses de France, et peut-être éventuellement cotée en bourse.

Bien que cela soit quelque peu sous-entendu par le surnom « Next40 » faisant allusion à la France CAC 40, il est trop tôt pour dire lesquels d’entre eux deviendront des candidats à l’introduction en bourse et quand et où. En 2023, Euronext n’a accueilli que 64 nouvelles inscriptions, en baisse de 83 en 2022 et 212 en 2021.

Parmi les 80 autres entreprises qui complètent le FrenchTech 120, les nouveaux entrants sont Adagio, AQEMIA, Braincube, Comet, DriiveMe, Ekimetrics, Exotrail, Flowdesk, Foodles, Greenly, HappyVore, Hoppen, iSupplier, La Fourche, Madbox, Moon Surgical, Mooncard, mylight150, Opteamis, Pasqal, PerfectStay, Planity, Shares, SiPearl, Swan, Umiami, Unseenlabs, Volta Medical, WAAT, WeMaintain et Worldia.

À notre connaissance, aucune de ces startups n’est (encore) une licorne. Là encore, cela n’aurait peut-être jamais dû être l’étoile polaire. Quoi qu’il en soit, cela aurait été un objectif difficile à atteindre ces derniers mois : les investissements dans les startups françaises ont considérablement diminué l’année dernière, passant de 13,49 milliards d’euros en 2022 pour 8,32 milliards d’euros. Selon EY, les technologies vertes étaient la plus grande cohorte avec 2,7 milliards d’euros de financement, et est également bien représentée dans la French Tech 120.

Les French Tech 120 proviennent de secteurs variés, de la fintech à la space tech, mais il y a des tendances claires en jeu.

Attention toutefois : pour la première fois, les candidats ont été invités à respecter des engagements en matière d’égalité femmes-hommes et de transition écologique. Ce dernier aurait pu donner un peu plus de poids aux entreprises de technologies vertes, qui représentent 30 % de la classe 2024, mais cela correspond également à peu près à la part des investissements qu’elles ont attirés l’année dernière.

L’IA est un autre secteur dans lequel les startups françaises ont attiré des méga-tours, même au stade de l’amorçage. Il se passe quelque chose avec les startups d’IA en France et le gouvernement français souhaite soutenir cela. La French Tech Next40/120 reflète cette tendance avec l’inclusion de Mistral AI, mais aussi de pharmatech AQEMIA et la start-up d’informatique quantique Pasqal.

Au-delà de l’IA, c’est la deep tech qui figure comme un poids lourd de la liste, représentant 23 % des 120 entreprises. Là encore, ce n’est pas une surprise : nous avons déjà signalé que la deep tech était en plein essor en Europe, avec le soutien des financements publics.

Le programme French Tech Next40/120 s’accompagne également d’avantages. Il n’y a pas de financement direct impliqué ; Le principal avantage est la promesse de moins de frictions et de moins d’« obstacles institutionnels inutiles ». Il est assez révélateur que cela soit présenté comme une largesse, et on peut supposer que d’autres entreprises pourraient en bénéficier. Mais si vous voulez avoir des champions mondiaux, vous devez commencer quelque part.

La French Tech Next40/120 a déjà franchi les frontières : 88% des entreprises de la nouvelle promotion ont une présence physique ou une activité commerciale significative à l’étranger en 2024.

Être sélectionnés leur donnera plus de visibilité internationale, mais c’est chez eux que cela leur ouvrira plus directement des portes : Depuis 2023, une initiative baptisée «Je Choisis la French Tech» encourage les administrations publiques et les grands groupes à s’approvisionner auprès de startups françaises. Maintenant que les marchés se soucient davantage de la rentabilité, c’est beaucoup plus tangible qu’une corne de licorne.

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