L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) du Royaume-Uni a confirmé qu’il évalue l’offre d’un milliard de dollars d’Amazon pour le robot aspirateur iRobot.

L’affaire en est encore à ses débuts, la CMA sollicitant essentiellement les commentaires des parties prenantes concernées pour déterminer s’il pourrait y avoir une « diminution substantielle de la concurrence » au Royaume-Uni suite à l’achat d’iRobot par Amazon.

La CMA n’a pas fourni de calendrier ou de date limite précis pour annoncer si elle doit procéder ou non à une enquête officielle.

Examen minutieux

Fondé il y a une trentaine d’années par le Massachusetts Institute of Technology (MIT), iRobot est probablement mieux connu pour ses aspirateurs autonomes de marque Roomba, bien qu’il propose également des produits tangentiels capables de nettoyer les sols.

Avec l’incursion progressive d’Amazon dans la maison intelligente, ainsi que ses propres tentatives dans le domaine de la robotique domestique, y compris les intégrations avec Roombas, il n’était pas nécessairement surprenant qu’iRobot soit une proposition tentante pour Amazon, qui a déposé 1,7 milliard de dollars pour acheter le cotée en bourse entreprise en août. Mais dans un contexte de surveillance réglementaire croissante dans les grandes technologies, il était peut-être inévitable que l’accord de mégabucks attire l’attention des autorités du monde entier.

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Sur l’eau en Europe continentale, les régulateurs de l’UE se prépareraient, semble-t-il pour enquêter sur l’acquisition d’iRobot par Amazon pour des raisons de confidentialité, en raison de préoccupations quant à la manière dont Amazon pourrait combiner les données des deux sociétés pour obtenir un avantage concurrentiel. Sur son marché intérieur, Amazon est quant à lui déjà dans la ligne de mire des régulateurs dans le cadre d’une enquête à multiples facettes couvrant les acquisitions, la concurrence, la vie privée et bien plus encore. La Federal Trade Commission (FTC) réfléchit actuellement à une enquête officielle sur son accord iRobot, même si la FTC a notamment donné son feu vert à l’acquisition de One Medical par Amazon pour 3,9 milliards de dollars.

Quant au Royaume-Uni, il doit actuellement faire face à de nombreux accords antitrust. Pas plus tard qu’hier, le régulateur Ofcom a révélé qu’il se préparait à soumettre le marché britannique des infrastructures cloud à une enquête approfondie, en mettant spécifiquement l’accent sur AWS et Microsoft d’Amazon. L’offre exceptionnelle de Microsoft sur Activision pour 68,7 milliards de dollars est également dans le champ de vision de la CMA, tout comme l’acquisition prévue de VMware par Broadcom pour 61 milliards de dollars. Et il y a environ 18 mois, la CMA a ordonné à la société mère de Facebook, Meta, de vendre Giphy, qu’elle avait acheté l’année précédente pour 400 millions de dollars.

Ainsi, même si les nouvelles d’aujourd’hui ne signifient pas nécessairement que l’accord iRobot d’Amazon est en péril, il est clair que le Royaume-Uni a envie de remettre en question les efforts de fusions et acquisitions des grandes entreprises technologiques. Et comme les régulateurs européens et américains envisagent également une éventuelle enquête approfondie, il ne serait pas trop surprenant que le Royaume-Uni décide de lancer une enquête officielle.

Un porte-parole d’Amazon a déclaré à fr.techtribune.net que la société « travaille en coopération avec les régulateurs concernés dans leur examen de la fusion », ajoutant que les consommateurs « ont le choix entre de nombreuses options lorsqu’ils achètent un aspirateur ».

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