Samsung a dévoilé sa sixième génération de téléphones pliables. Le Samsung Galaxy Z Flip 6, bien que plus compact que son frère, le Galaxy Z Fold 6, ne fait aucun compromis sur les performances. Malgré quelques défauts mineurs, le nouveau Flip se présente comme une alternative convaincante aux smartphones conventionnels.

Le design du Z Flip 6 reste largement inchangé par rapport à son prédécesseur. L'écran principal conserve sa résolution FullHD+, ce qui se traduit par un écran 1080p allongé avec un rapport hauteur/largeur de 22:9. Une fois plié, seul l'écran de couverture est visible, avec une résolution de 720 × 748 pixels et une densité de pixels de 306 PPI. Comme le Z Flip 5, le dernier modèle de Samsung reste un poids plume avec seulement 187 grammes. Une nouvelle finition en aluminium mat a été introduite, ce qui minimise efficacement les empreintes digitales visibles sur les bords de l'appareil. Les contours arrondis du Z Flip 6 font écho au langage de conception de la série S24 classique, tandis que son homologue plus grand, le Galaxy Z Fold 6 (que nous examinerons séparément), adopte des éléments de style de la série Ultra.

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Une montre connectée dans votre pantalon

L'écran de protection, une caractéristique déterminante de la série Z Flip, n'a cessé de croître en taille au fil des ans. Cependant, cette année marque un écart par rapport à cette tendance, car l'écran de protection du Z Flip 6 conserve les mêmes dimensions que son prédécesseur, le Z Flip 5. Bien que l'écran n'empiète pas sur l'espace occupé par les deux caméras principales, il prend un peu de place supplémentaire sur leur flanc. Cette approche diffère de celle du Razr 50 Ultra récemment lancé, où Motorola a choisi d'étendre l'écran de protection au-delà de la zone de la caméra, enveloppant ses deux principaux capteurs. L'approche plus conservatrice de Samsung est en grande partie une question de préférence personnelle.

Ce qui est moins subjectif, c'est la praticité de l'utilisation de certaines applications sur cet écran compact. Samsung a développé et approuvé une sélection d'applications spécialement destinées à être utilisées sur l'écran de couverture. Samsung Health, l'application Météo et Google Maps sont des inclusions logiques, transformant efficacement l'appareil en une interface de type montre intelligente dans votre poche. Cependant, les actions plus complexes nécessitent généralement de déplier le téléphone pour accéder à l'écran pleine taille. S'il est possible de planifier un itinéraire complet sur Maps à l'aide de l'écran de couverture, c'est loin d'être idéal. Les interactions d'applications plus élaborées exigent simplement plus d'espace sur l'écran.

Pour les utilisateurs à la recherche de fonctionnalités étendues, l'application Good Lock de Samsung permet à n'importe quelle application de s'exécuter sur l'écran de couverture. C'est une approche byzantine pour atteindre cette fonctionnalité, et pour une bonne raison. L'exécution d'applications « complètes » ici s'avère largement peu pratique, car la plupart des logiciels ne parviennent pas à réduire correctement (ou pas du tout) dans cet environnement contraint. Il est compréhensible que Samsung choisisse de désactiver cette fonctionnalité par défaut.

Conventionnel quand c'est pratique

Pour les habitués des smartphones traditionnels, la série Flip peut nécessiter une période d'adaptation. Cependant, elle peut effectivement offrir une expérience utilisateur familière si nécessaire. Une fois déplié, le Galaxy Z Flip 6 est remarquablement discret. C'est une réussite louable : le pli au centre de l'écran est à peine perceptible lors d'une utilisation quotidienne, bien loin des premières années des appareils pliables. Si l'indentation est perceptible, elle se présente comme une dépression subtile plutôt que comme une démarcation nette pour diviser l'écran.

Le format d'image 22:9 de l'écran le rend sensiblement plus étroit que celui d'appareils comme l'iPhone 15 Pro ou le S24 Ultra (tous deux 19,5:9). Bien que la plupart des applications soient conçues pour des écrans plus larges que ceux proposés par le Z Flip 6, elles s'adaptent généralement bien. Ce format d'image allongé permet de voir plus de contenu à la fois dans des applications comme LinkedIn, YouTube et Reddit, réduisant ainsi la fréquence à laquelle on doit faire défiler le contenu lors de la lecture.

Le mécanisme de pliage devient considérablement plus fluide après son activation initiale, une caractéristique commune à tous les appareils pliables. Une certaine souplesse au niveau de la charnière est à prévoir. Cependant, nous avons observé des sons inquiétants après seulement une demi-journée d'utilisation, sans exposition à la poussière ou au sable. Chaque action de dépliage s'accompagne désormais d'un bruit de crépitement, coïncidant avec l'angle auquel l'écran interne se réveille. Étant donné que Samsung promet sept ans de mises à jour logicielles pour le Z Flip 6, la durabilité de tous les aspects de l'appareil est cruciale. Cela soulève des questions sur la façon dont ces sons pourraient évoluer au fil des années d'utilisation et d'usure.

Les comparaisons précédentes avec des appareils comme l'iPhone 15 Pro et le Galaxy S24 Ultra de Samsung ne sont pas toutes faites. Le prix du Z Flip 6 (à partir de 1 199 euros) le place dans la même catégorie que ces smartphones haut de gamme, c'est pourquoi nous établissons fréquemment des comparaisons, notamment avec le S24 Ultra. Le Flip est au moins 300 euros plus cher que le modèle de base S24. Pour ce prix supplémentaire, vous obtenez 12 Go de RAM au lieu de 8 Go, ce qui correspond aux spécifications de l'Ultra. De plus, le Z Flip 6 utilise le Snapdragon 8 Gen 3 « pour Galaxy », la même version modifiée par Samsung de la puce phare de Qualcomm que l'on trouve dans le S24 Ultra. Malheureusement, Samsung est revenu à Exynos pour sa série S24 classique, après avoir offert aux Européens le très prisé Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 du S23.

Les scores Geekbench 6 sont quasiment identiques entre le Z Flip 6 et le S24 Ultra. En moyenne, le Flip est juste en dessous des 2301 processeurs monocœur et 7238 processeurs multicœurs de l'Ultra, bien que cette différence soit imperceptible dans l'utilisation quotidienne.

Pourquoi établir des comparaisons aussi explicites entre ces deux modèles ? Parce que pour un prix similaire, les consommateurs peuvent choisir entre la fonctionnalité pliable du Z Flip 6 ou le puissant S24 Ultra conventionnel. Il est important de noter qu'opter pour le Flip implique des compromis. En termes de qualité d'affichage, l'Ultra a un avantage clair. Son revêtement antireflet est particulièrement impressionnant et remarquablement absent sur d'autres téléphones une fois que vous l'avez essayé. Si l'écran du Z Flip 6 n'est en aucun cas un point faible, il est crucial d'être conscient de ce que proposent les alternatives, même au sein de la gamme Samsung elle-même.

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IA de la galaxie

Comme promis dans nos premières impressions sur le Z Flip 6 et le Z Fold 6, nous avons à nouveau examiné de plus près l'IA du Galaxy. Elle a fait une bien meilleure impression que la version bêta non officielle que nous avons rencontrée lors du lancement du S24 Ultra. Auparavant, le système était trop prudent, refusant de générer des résumés d'IA pour le contenu qu'il jugeait nuisible, souvent à un degré excessif. Désormais, il utilise une définition plus raisonnable du « contenu nuisible ». Par exemple, la fonctionnalité fonctionne désormais de manière cohérente sur notre propre site Web.

L'ajout de la fonction de conversion d'esquisse en image représente une extension significative de Galaxy AI, améliorant considérablement les opérations d'IA liées aux images. L'outil peut donner un sens même aux croquis les plus grossiers et les transformer en images générées par l'IA avec des résultats impressionnants.

Cependant, après une utilisation prolongée, il devient évident que l’IA de Galaxy se résume souvent à une simple nouveauté intéressante. Les utilisateurs peuvent se retrouver à rechercher activement des opportunités d’utiliser toutes les fonctionnalités de l’IA. Chat Assist, par exemple, ne s’avère utile que si vous avez du mal à vous en tenir à une communication formelle lorsque cela est approprié. De même, Note Assist est aussi susceptible de gâcher vos notes que d’améliorer leur formatage.

Il est vrai que certaines fonctionnalités d’IA se révèlent systématiquement utiles. Il est intéressant de noter que bon nombre de ces fonctionnalités sont en fait développées par Google, même si elles se cachent commodément sous l’égide de l’IA Galaxy de Samsung. Parmi les exemples notables, citons Circle to Search et Generative Edit, qui sont également disponibles sur les téléphones Google Pixel. Bien qu’il s’agisse d’ajouts précieux à la suite d’IA, ils ne sont donc pas exclusifs aux smartphones Galaxy.

Autonomie de la batterie et changement d'habitudes

Le Z Flip 6 dispose d'une batterie légèrement plus grande que son prédécesseur, le Z Flip 5 : 4 000 mAh contre 3 700 mAh. En utilisation réelle, cela se traduit par environ 6 à 7 heures de temps d'écran, laissant généralement 20 à 30 % de batterie restante à la fin de la journée. Bien que cela ne soit pas suffisant pour deux jours complets d'utilisation, cela devrait satisfaire les besoins d'un utilisateur de smartphone moyen. D'autres parties ont effectué des tests, comme la lecture continue de YouTube, donnant des résultats plus impressionnants jusqu'à 9 heuresQuoi qu'il en soit, il est important de noter que même si ces tests sont sophistiqués, ils ne reflètent pas avec précision les habitudes d'utilisation réelles (comme les testeurs ont souvent du mal à le souligner). En fin de compte, on peut légitimement s'attendre à une meilleure autonomie de la batterie d'un appareil de cette catégorie, surtout par rapport à des alternatives comme le S24 Ultra.

Ce n’est peut-être pas si mal. Il est intéressant de noter que votre serviteur a trouvé que le Z Flip 6 influence les habitudes d’utilisation personnelles du téléphone. L’écran de couverture plus petit, avec son accessibilité limitée aux applications et aux fonctionnalités, encourage naturellement les interactions brèves. Le fait de déplier l’appareil pour une utilisation plus complète devient un choix délibéré, décourageant potentiellement le défilement distrait et l’ouverture fréquente et aléatoire des applications. En substance, c’est un produit qui vous dit subtilement de l’utiliser moins – une caractéristique qui pourrait très bien être considérée comme positive. Cependant, cette conception signifie également que la prise de clichés rapides nécessite une étape supplémentaire, car les caméras principales ne sont pas immédiatement prêtes à déclencher lorsque l’appareil est plié.

Appareils photo

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 est doté d'un trio d'appareils photo : un capteur selfie de 10 mégapixels, un appareil photo principal de 50 MP et un objectif ultra-large de 12 MP. Parmi ceux-ci, le capteur de 50 MP se distingue comme le point fort, étant le seul appareil photo à recevoir une mise à niveau substantielle par rapport au Z Flip 5. La capacité du mode nuit a également connu une amélioration significative. Cependant, il convient de noter que malgré ces améliorations, le système de caméra ne peut pas rivaliser avec les performances de son homologue Ultra (comme le montre cette photo). vidéo).

Samsung propose un accès rapide aux zooms 0,6x et 1x en mode photo standard, avec des options 2x, 4x et 10x cachées derrière un appui supplémentaire. Comme le montrent les résultats ci-dessus, la qualité de l'image se détériore sensiblement à un zoom 4x et au-delà, donnant presque l'impression que l'objectif est sale, alors qu'il ne l'est pas. Sans surprise, le système photo du Galaxy S24 Ultra reste inégalé (ce qui est prévisible compte tenu de sa configuration à quatre caméras, dont un capteur de 200 MP). Une comparaison plus pertinente est celle avec le S24 standard, qui donne des résultats largement similaires comme les autres Nous n'avons pas d'expérience directe avec ce modèle Samsung particulier et ne pouvons donc pas fournir une comparaison complète entre le S24 et le Z Flip 6. Notre cadre de référence est une quinzaine de jours avec le S24 Ultra plus tôt dans l'année, qui a établi une référence élevée.

Conclusion : une avancée intelligente

Il ne faut pas s'attendre à des miracles du Z Flip 6. Malgré son prix, il ne se positionne pas comme le modèle phare. Après six générations de téléphones pliables, Samsung a clairement reconnu qu'il s'agissait d'un marché de niche, tout comme leur Série XCover renforcée conçu pour ceux qui ont besoin de smartphones extra-résistants.

Néanmoins, la série Flip doit répondre à certaines attentes. Compte tenu de son prix dépassant les mille euros, des appareils photo compétents et une construction haut de gamme sont des caractéristiques non négociables. La charnière reste intrinsèquement délicate et potentiellement bruyante, tandis que les précédents modèles Flip souffraient de fissures d'écran problématiques, de bosses et d'une détérioration générale des matériaux. S'agit-il des défauts irréparables des appareils pliables ? C'est peut-être le cas.

Quoi qu’il en soit, le Samsung Galaxy Z Flip 6 s’avère être un appareil polyvalent solide avec un argument de vente unique. Ceux qui apprécient la fonctionnalité d’une montre connectée mais hésitent à en acheter ou à en porter une peuvent trouver une valeur significative dans l’écran de protection. De plus, le mécanisme de pliage décourage le défilement prolongé des flux en exigeant une action supplémentaire, ce que certains peuvent trouver bénéfique pour réduire les distractions. Les caméras performantes, le processeur puissant, l’intégration de Galaxy AI et l’interface utilisateur familière OneUI font du Z Flip 6 un ensemble complet. Bien qu’il ne soit peut-être pas le polyvalent ultime comme le S24 Ultra, cette offre pourrait être trop grande, trop encombrante ou tout simplement trop conventionnelle pour certains.

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