Alors que le gouvernement encadre de plus en plus le démarchage téléphonique, un sondage d’UFC-Que Choisir montre que les mesures ne sont pas très efficaces. Les portables sont désormais la cible privilégiée des entreprises du secteur.
14h12, votre portable sonne. Le numéro qui s’affiche à l’écran vous est inconnu, mais il commence par 06. Peut-être que vous avez oublié l’arrivée d’une livraison, ou bien qu’un de vos proches a un souci, alors vous décrochez au cas où. “Bonjour, je vous appelle pour vous proposer de changer vos fenêtres”. C’était du démarchage évidemment. Le scénario vous est sûrement familier. D’ailleurs, vous avez beau bloquer systématiquement les numéros qui vous dérangent, les appels reviennent toujours.
En début d’année, le gouvernement mettait en place un cadre visant à réguler le démarchage téléphonique. Depuis mars 2023, il n’est autorisé que du lundi au vendredi, entre 10h et 13h puis de 14h à 20h. Pas de coup de fil les week-ends et les jours fériés donc. De plus, une entreprise ne peut pas vous contacter plus de 4 fois par mois. Et si vous dites que vous ne souhaitez pas être recontacté, le professionnel devra éviter de le faire dans les 60 jours. Sur le papier, c’est intéressant. Dans les faits, le décret n’a quasiment rien changé.
Les démarcheurs appellent de plus en plus sur les smartphones
Et sondage mené par UFC-Que Choisir confirme l’inefficacité du cadre anti-démarchage. Pire, pour palier le déclin des téléphones fixes, les appels se font de plus en plus sur les portables. 72 % des français interrogés disent être démarchés au moins une fois par semaine sur leur mobile. Pour plus d’un sur trois (38 %), c’est même tous les jours. Appeler un smartphone augmente les chances que la personne décroche et permet de limiter les restrictions des mesures.
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En terme de ressenti, 48 % estiment qu’ils sont plus souvent dérangés que l’an dernierquand seuls 20 % trouvent qu’ils le sont moins. Il reste tout de même une constante : 97 % des français trouvent que le démarchage téléphonique est irritant, voire “très agaçant” pour 77 % d’entre eux. L’UFC-Que Choisir conclue que rien ne changera tant qu’il ne sera pas complètement interditsauf accord préalable du destinataire.
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