Le géant chinois des smartphones Xiaomi a dévoilé sa première voiture électrique, une berline au look élégant appelée SU7. Prévu pour être déployé en Chine l'année prochaine, il s'agit d'une nouvelle entrée sur un marché de plus en plus encombré pour les véhicules électriques. C'est aussi une nouvelle tentative, dans ce monde obsédé par les logiciels, de faire correspondre la technologie que les gens trouvent dans leurs téléphones avec ce qui se passe à l'intérieur de leur voiture.
« HyperOS » de Xiaomi alimente le SU7
Xiaomi pourrait avoir une chance de réussir avec sa voiture électrique grâce à son architecture « HyperOS ». L'entreprise travaille sur cette nouvelle architecture logicielle depuis plus de six ans. HyperOS est conçu pour être suffisamment dynamique pour alimenter tout, y compris les téléphones, les systèmes de maison intelligente et les voitures. L’objectif est de fournir une expérience transparente dans laquelle les applications et les préférences sont prêtes à être utilisées, où que vous soyez.
Ce concept n'est pas nouveau. Le fondateur de Faraday Future a lancé une idée similaire il y a de nombreuses années lors de la promotion de son projet initial de véhicule électrique en Chine. Cependant, HyperOS de Xiaomi représente une nouvelle tentative prometteuse de créer un logiciel embarqué qui ressemble aux fonctionnalités des smartphones.
Concurrence sur le marché des logiciels embarqués
Les efforts visant à créer des logiciels embarqués qui reflètent les smartphones se poursuivent depuis des années. CarPlay d'Apple et Android Auto de Google sont des versions littérales de ce concept, reflétant le logiciel d'un téléphone sur l'écran de la voiture. Google a même développé une version Android capable d'alimenter le système d'infodivertissement complet d'une voiture et s'est associé à plusieurs constructeurs automobiles. Apple travaille également sur un concept similaire, même s'il n'en est qu'à ses débuts.
Cependant, développer des logiciels internes pour les voitures peut s’avérer difficile. Apple a été confronté à de multiples pivots et changements dans son propre projet automobile, tandis que Volkswagen a eu du mal à constituer sa propre équipe de logiciels embarqués. Tesla, quant à lui, a développé une expérience logicielle embarquée robuste mais a choisi de garder le contrôle de ses écrans en résistant à CarPlay et Android Auto.
L'effort intégré de Xiaomi
Xiaomi se démarque de ses concurrents en raison de la prolifération d'une chaîne d'approvisionnement dominante en matière de véhicules électriques en Chine et des progrès rapides de la technologie des véhicules électriques. Cela permet à des entreprises aux poches profondes comme Xiaomi d’essayer de construire une voiture prête à l’emploi pour son logiciel. Alors que Huawei soutient également sa propre startup de véhicules électriques en Chine, Xiaomi représente l'effort le plus entièrement intégré à ce jour.
Spécifications impressionnantes et défis à venir
Le SU7 possède des spécifications impressionnantes sur le papier. Xiaomi revendique une autonomie allant jusqu'à 800 km (près de 500 miles) avec une charge complète, bien que cela soit basé sur le cycle de test chinois. Le modèle haut de gamme est équipé d'une batterie de 101 kWh du géant chinois CATL, tandis que le modèle de base a une capacité de 73,6 kWh et offre une autonomie d'environ 668 km (415 miles) avec une charge. La voiture charge également rapidement, avec 220 km gagnés en seulement cinq minutes, et accélère de 0 à 100 km/h en 2,78 secondes. Les détails des prix seront annoncés ultérieurement.
Malgré ces caractéristiques impressionnantes, le plus grand défi de Xiaomi sera le même que celui de tout nouveau constructeur automobile : concevoir et construire des voitures fiables et sûres à grande échelle, quelle que soit la technologie sous-jacente. Cependant, rendre l’expérience embarquée plus fluide grâce à HyperOS semble être un pas en avant prometteur.
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