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Contient des spoilers

Il est de coutume pour les émissions de télévision prestigieuses, celles qui ont des budgets illimités et de gros morceaux, de terminer une saison avec un bang et un cliffhanger. Mais en terminant la deuxième saison de La Maison du Dragonle Game of Thrones préquelle se déroulant pendant le règne de la dynastie Targaryen, ses créateurs ont opté pour le cliffhanger sans le bang.

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Westeros est toujours au bord d'une guerre civile entre les factions rivales des Targaryen, et Port-Réal, la patrie de la couronne, semble vouée à un massacre sanglant. Mais cela n'est pas encore prévu. L'épisode final, censé être le point culminant, porte sur les unions de dernière minute, les serments d'allégeance et le rassemblement de troupes et de dragons, plutôt que sur l'action. Mais le public sera-t-il toujours sur ses gardes lorsque la saison 3 sortira ?

Cela ne veut pas dire que cette série a été un échec, loin de là. Elle a traité les problèmes flagrants de la première saison, notamment les dialogues marmonnants et les scènes baignées de noirceur ; quelqu'un, heureusement, a eu le bon sens d'allumer la lumière. Elle a également mis en lumière des personnages majeurs précédemment introduits à la hâte, offrant une idée plus claire de leur histoire et de leur complexité : la sensée et stoïque Rhaenyra (Emma D'Arcy), privée du Trône de Fer ; son mari (et oncle – l'inceste est monnaie courante chez les Targaryen) le prince Daemon (Matt Smith), un intrigant émasculé sujet à des visions fantomatiques ; la reine Alicent (Olivia Cooke), veuve du roi Viserys, moralement intègre, qui pèse son statut personnel et la Sécurité de ses enfants contre son aversion pour la guerre.

Si la première saison portait sur le problème de la succession, celle-ci s'intéresse au problème des hommes et de leurs pulsions violentes. On y voit Alicent essayer, sans succès, de maîtriser ses fils : le roi Aegon, qui a laissé le peuple de Port-Réal sombrer dans la pauvreté alors qu'il vit dans la splendeur du Donjon Rouge, et son frère Aemond, le méchant émergent qui aime massacrer les villages dès qu'il a le nez qui pète.

Pendant ce temps, à Peyredragon, le fief ancestral des Targaryen, Rhaenyra a résisté aux appels de son conseil, composé uniquement d'hommes, qui l'invitait à déclarer la guerre à Aegon. Mais maintenant qu'elle a plus de dragons à ses côtés et que le démon errant, parti lever une armée, est revenu au bercail, elle est enfin en mesure de revendiquer ce qui lui appartient.

Certaines questions restent sans réponse. Dans quel monde un directeur de casting pense-t-il que Cooke, qui a 30 ans, peut convaincre dans le rôle de la mère d'Aegon, joué par Tom Glynn-Carney, 29 ans ? Et comment un cavalier de dragon sellait-il exactement son destrier de 6 mètres ? Mais au-delà des invraisemblances, dans sa deuxième sortie, La Maison du Dragon s'est imposé comme un drame fantastique de poids et de valeur, qui privilégie une intrigue intelligente et rationalisée et une charge émotionnelle plutôt qu'un spectacle vide. Et avec la guerre à l'horizon, on se doute que le meilleur reste à venir.

★★★★☆

Sur HBO/Max aux États-Unis et Sky Atlantic/Now au Royaume-Uni

5/5 - (130 votes)
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