Comme le disent les sous-titres de Prince Of Persia, The Lost Crown est certainement évocateur. Il évoque des images de passés oubliés redécouverts, de torts réparés et de pouvoir rétabli à son juste équilibre. Ce sont autant de promesses qu'Ubisoft Montpellier tient avec brio au fil de son histoire soigneusement tracée, et souvent à plus d'un titre. Mais après avoir lancé son héros guerrier Sargon dans les rues remplies de monstres de sa citadelle du Mont Qaf pendant près de 20 heures, j'aimerais également proposer les alternatives suivantes : Fosse aux mille pointes ; Les roues de la mort éternelle des lames tournantes ; ou peut-être simplement Traps: The Game. Ce sont peut-être des descriptions plus précises des défis auxquels vous serez confronté dans The Lost Crown, car le mont Qaf n'est pas un endroit où vous êtes autorisé à marcher à la légère. La mort traque à chaque coin de rue, mais c'est précisément ce qui fait de ce Metroid adroitement conçu, un jeu de plateforme si passionnant. Mettez de côté vos préjugés, car c'est facilement l'égal de la paire de jeux Ori de Moon Studios, Hollow Knight et ses homonymes du genre Metroid.

Cela est en grande partie dû à Sargon lui-même, dont l'athlétisme à tout faire se traduit par l'un des héros les plus agiles et les plus réactifs dans un style Metroid depuis l'arrivée d'Ori sur la scène en 2015. C'est un plaisir de manœuvrer sous le règne de Sargon. pouces, et pas seulement lorsque vous le lancez par-dessus des fosses à pointes, que vous sautez des murs sur des chemins forestiers chargés de ronces ou que vous effectuez des sauvegardes de dernière minute au-dessus des tourbières empoisonnées dans les égouts. Armé de sa fidèle paire d'épées (et éventuellement d'un arc-chakram pour les attaques à distance), il est également doué en matière de combat, se révélant être une force de sauvetage à lui tout seul alors qu'il tente de sauver les personnes kidnappées. Le prince Ghassan d'un traître infâme au sein de son propre groupe de compagnons guerriers surpuissants.

Là encore, la vitesse avec laquelle Sargon peut combiner des coups d'épée avec des roulades d'esquive, exécuter une parade de dernière minute, puis se relancer dans la mêlée avec un coup de pied de ceinture murale le fait presque ressembler plus à un danseur de ballet qu'à une brute. avec des lames. Vous n'avez jamais l'impression de lutter contre sa façon de bouger ou d'essayer de lutter contre un personnage qui n'est pas destiné à ce genre d'acrobaties. Il peut s'allumer en un rien de temps, ce garçon, vous permettant d'entrer dans une sorte d'état de flux où il se sent simplement en harmonie avec vos pressions sur les boutons. Vous n'avez jamais l'impression de lutter contre sa façon de bouger, ou de lutter contre un personnage inapte à des acrobaties aussi élégantes. Et avec un leader aussi confiant et gracieux à votre disposition, il imprègne chaque combat, des zombies fourragers aux batailles de boss qui remplissent l'écran, avec une sorte d'excitation de picotements et de poils sur la nuque.

Cela ne veut pas dire que la plateforme entre ces combats est moins exaltante, bien sûr. Le mont Qaf est un énorme terrain de jeu pour Ubisoft Montpellier où il peut développer ses muscles aiguisés par Rayman Legends, et ils ne déçoivent pas. À la manière classique de Metroidvania, vous retirerez progressivement les couches de cette citadelle au fil du temps, avec de nouvelles capacités ouvrant de nouvelles voies et de nouveaux secrets à piller en cours de route. Mais le rythme auquel vous sont présentés de nouvelles idées et des rebondissements de plus en plus nouveaux sur l'ensemble des pouvoirs évolutifs de Sargon semble tellement rafraîchissant à une époque où la plupart des gros blockbusters sont poncés à un pouce de leur vie. Il s'agit clairement d'un jeu qui n'a pas peur de montrer les dents et, ce faisant, est capable de vous offrir, instant après instant, un baiser de chef et une joie enfantine pendant que vous découvrez comment naviguer dans ses exploits apparemment impossibles de saut de mur et de course en l'air. et même des sauts de dimension pour atteindre à nouveau la terre ferme.

Ne fais pas d'erreur. Il y a des plates-formes vraiment hardcore exposées ici, et elles ne sont pas seulement réservées à ses nombreux gantelets dérivés basés sur des défis. Même sur le chemin principal, vous aurez pour tâche de maîtriser toutes les capacités de Sargon pour atteindre le boss final, et souvent de jongler et de combiner plusieurs d'entre elles en une seule manœuvre. Qu'il s'agisse de glisser le long des murs, de se précipiter immédiatement à travers le ventre d'un pilier incrusté de pointes avant de faire un double saut en arrière pour serrer le mur de l'autre côté, ou de vous lancer avec un grappin pour faire glisser un ennemi explosif dans votre Tardis. poche puis le porter jusqu'à un mur révélateur qui doit s'effondrer (le tout sans toucher le sol), c'est l'un des jeux de plateforme les plus adroits et les plus sournois qui soient. Et quand il commencera également à intégrer les capacités de téléportation et de rembobinage de Sargon ? Maintenant c'est ce que j'appelle la meilleure plateforme.

C'est quelque chose de profond et de satisfaisant, même si ce que vous regardez n'a pas nécessairement l'éclat visuel immédiat d'un Ori ou d'un Hollow Knight, par exemple. Il y a des explosions d'extravagance brillante et infusée d'anime dans les parades et les mouvements de finition de Sargon, ainsi qu'une superbe zone de fin de partie qui a tout le drame et la fureur d'une peinture d'Hokusai, mais en dehors de cela, le mont Qaf apparaît un peu eh bien, les règles et les grilles géométriques. C'est un monde qui est clairement l'œuvre de mains humaines plutôt que l'illusion d'une masse organique émergente naturellement, par exemple, mais c'est le genre d'endroit où les lignes épurées de ses gants de mort finissent également par jouer en sa faveur. Les défis peuvent être évidemment de type jeu vidéo, mais il y a un réel plaisir à pouvoir lire instantanément ses nombreux pièges mortels de type « le sol est en lave/pointes » et à comprendre exactement quel sera votre prochain mouvement à l'instant et à mi-chemin. saut. Et même si vous le faites en cours de route, les généreux points de contrôle de réapparition de The Lost Crown signifient que vous pouvez réessayer instantanément au prix d'un peu de santé, sans revenir en arrière.

Cela dit, si vous tombez au combat ou si votre barre de santé tombe à zéro, vous serez alors ramené aux branches des arbres dorés Wak-Wak que vous trouverez parsemés autour des cachettes du mont Qaf (sauf si vous êtes faire un combat de boss, où vous avez la possibilité de redémarrer instantanément, ou de vous rééquiper sur l'arbre très proche, félicitez le prince). Pensez-y comme aux bancs de Hollow Knight ou à un feu de joie de Dark Souls. Ce sont des endroits où vous pouvez sauvegarder, restaurer votre santé, échanger vos amulettes améliorant les statistiques et, bien sûr, déclencher une actualisation des apparitions ennemies. Mais The Lost Crown est également un jeu beaucoup plus convivial que l’un ou l’autre de ses camarades du genre. Pour commencer, c'est celui qui se souvient de vos progrès lorsque vous mourez et ne vous fait pas revenir là où vous êtes tombé pour la dernière fois pour retrouver toutes vos affaires. Pour quelqu'un qui n'a jamais été qu'un étudiant à contrecœur de cette école de design soulsienne, tout cela est un soulagement très bienvenu. Bon sang, même les objets de collection que vous récupérez restent avec vous – ne refaites pas ces couloirs maudits (souvent durs comme le roc), non monsieur, ce qui honnêtement, oui, plus de ceci s'il vous plaît, développeurs.

Ubisoft Montpellier a également apporté d'autres touches modernes et soignées à The Lost Crown, établissant une nouvelle référence en matière de facilité et de qualité de vie de type Metroid. Le principal d'entre eux est sa fonction de capture d'écran très appréciée, qui vous permet d'épingler des images de votre environnement – d'une porte verrouillée, par exemple, ou d'un coffre au trésor hors de portée auquel vous ne pouvez pas encore accéder – directement sur votre carte en appuyant simplement sur un bouton. Techniquement, il y a une limite souple au nombre de fois que vous pouvez faire cela, car elle est liée au nombre d'éclats de mémoire que vous pouvez transporter, mais je n'en ai jamais manqué pendant ma partie, et à mesure que le monde commence à s'ouvrir. vers le haut, vous pouvez trouver des mises à niveau pour renforcer davantage ce nombre. C'est cependant une véritable aubaine pour l'exploration, offrant un rappel rapide et facile de vos obstacles actuels et de la meilleure façon d'aller ensuite avec votre ensemble de pouvoirs actuel – surtout si vous optez pour le mode Exploration largement sans indice au niveau du jeu. début du jeu, ce qui laisse de côté les marqueurs d'objectifs et autres pour ceux qui préfèrent avoir un peu plus de liberté.

Je vais lever les mains et dire que j'ai joué en mode guidé pour examen, qui place des crêtes d'objectif et des icônes « hé, cette porte est maintenant ouverte » sur la carte, ainsi que des petits gribouillages pour indiquer dans quelle direction certaines portes verrouillées. doivent être abordés si vous vous trouvez dans une impasse. Pratique lorsque vous avez une date limite, mais vous pouvez également basculer entre Guidée et Exploration à volonté selon vos préférences. Quoi qu’il en soit, c’est bien d’avoir cette option, et cela rend l’accès à The Lost Crown encore plus facile si vous avez parfois besoin d’un coup de main. En effet, il n'y a eu qu'une seule occasion où l'entrée d'une zone particulière sur la carte n'était pas exactement là où je pensais qu'elle serait, ce qui m'a donné de légers flashbacks sur les problèmes de navigation que j'ai rencontrés dans Axiom Verge 2. Dans l'ensemble, cependant , les nouilles d'exploration sont rarement vaines, car il y a toujours un ou deux secrets au bout de chaque chemin, qu'il s'agisse d'objets spéciaux, de pièces de monnaie ou de cristaux temporels dont vous aurez besoin pour améliorer vos armes et amulettes, ou d'objets de collection contenant des textes d'ambiance. .

J'ai une très légère inquiétude quant au fait que certaines améliorations d'armes en fin de partie pourraient faire pencher un peu trop la balance de difficulté en votre faveur. Après avoir lutté plusieurs fois contre un boss particulier en milieu de partie ou en fin de partie, le suivant était presque embarrassant après avoir donné un petit coup de pouce à mes épées, mais Ubisoft a confirmé qu'il y aurait un patch Day One qui résoudrait certains problèmes. de l'équilibrage du boss au lancement (et même si ce n'est pas le cas, la courbe de puissance semble toujours raisonnablement difficile ailleurs, donc je ne dirais pas que c'est vraiment un problème dans le grand schéma des choses).

Dans l’ensemble, cependant, The Lost Crown est une réinvention exceptionnelle de ce que peut être un jeu Prince Of Persia, ainsi qu’un Metroid-like de premier ordre dirigé par une plate-forme à part entière. Il apporte de nombreuses améliorations bienvenues au genre pour le rendre convivial et accessible, tout en offrant aux joueurs un défi charnu et sans compromis pour vraiment tester leur courage. C'est vraiment un véritable jeu de ceinture, celui-ci, et ne devrait absolument pas être manqué si vous avez déjà apprécié une seule seconde des jeux Ori, Hollow Knight ou SteamWorld Dig 2. Après des années de jeux indépendants dominant l'espace Metroid, il est réconfortant de voir l'équipe montpelliéraine d'Ubisoft retrouver ses marques, ne laissant peut-être que Silksong pour récupérer cet exploit par ailleurs couronné.

Cette revue était basée sur une version d'évaluation du jeu fournie par les éditeurs Ubisoft.