Lors de cours organisés par l’association fribourgeoise Noetic, des adolescents ont reproduit les Bains de la Motta et la Basse-Ville dans le jeu vidéo Minecraft.
Publié le 23.11.2023
Jeux vidéo » La Basse-Ville comme si on y était, sauf que la piscine et le stade sont un (petit) peu plus pixélisés. Lors de cours organisés par l’association fribourgeoise Noetic, qui encadre les pratiques vidéoludiques, des adolescents ont reproduit les Bains de la Motta dans le célèbre jeu vidéo Minecraft. Un univers qui permet entre autres de créer ses propres mondes à l’aide de cubes virtuels. «L’idée est de travailler toute l’année avec des tâches spécifiques, de faire un peu de la gestion de projet avec un outil aussi complet que peut l’être Minecraft», explique Kevin Sanders, responsable du projet Académie de l’association. Noétique.
Après la cathédrale et le quartier de la gare, c’est donc la Basse-Ville qui a été choisie par les élèves comme objet de travail pour les cours qui ont lieu tous les lundis sous l’égide du responsable de ce projet Minecraft, Gaëtan Van Beek. Pour mettre tout cela en place, l’éducateur a obtenu les plans du cadastre ainsi qu’un coup de main de l’édilité. Coïncidence, un des responsables de la ville de Fribourg est lui aussi amateur du jeu et avait déjà commencé une partie du travail.
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Une fois la Basse-Ville terminée, les élèves prendront un des chemins partant de la gare afin de continuer la construction de la ville de Fribourg pour la suite du projet. «Pérolles, Beauregard ou pourquoi pas Bluefactory, il y a le côté historique de cette ancienne usine Cardinal qui peut apporter des questions intéressantes des adolescents», conclut Kevin Sanders.
Cinq ans au service des jeunes et des jeux vidéo L’association fribourgeoise Noetic propose depuis cinq ans l’encadrement des enfants, adolescents et parents dans l’univers des jeux vidéo. «Nous travaillons sur l’hygiène de jeu, l’hygiène de vie, mais aussi la sociabilisation vu que l’on organise les cours dans nos locaux. Après la période Covid, c’est d’autant plus important de pouvoir se retrouver», explique Kevin Sanders, éducateur et responsable de projet. «C’est un espace de partage, où l’on ne se sent pas jugé et où la pratique du jeu n’est pas diabolisée.» Il y a un aspect coaching, mais aussi de prévention et de sensibilisation. D’une quinzaine de participants hebdomadaires, Noetic reçoit aujourd’hui environ 60 personnes par semaine. «L’idée est d’outiller les adolescents pour qu’ils puissent vivre leur vie de gamers», sourit Kevin Sanders. Et le projet fait des émules. «Nous commençons à être sollicités par des communes, des écoles. Globalement, cela marche bien. Nous sommes contenus.» P.B.