Du numérique au papier
Anneau ancienle célèbre jeux vidéo action RPG développé par From Software et édité par Bandai Namco Entertainment a obtenu un immense succès en 2022 et rappelons-le est issu de la collaboration entre le créateur de jeux vidéo Hidetaka Miyazaki et le célèbre écrivain de la saga du Trône de Fer, Georges R.R. Martin.
Suite à d’excellentes critiques et un bilan commercial qui, à l’heure actuelle, tourne autour de 20 millions d’exemplaires vendus et également une extension à venir publiée L’Ombre de l’Erdtreeil n’est pas étonnant de voir paraître cet ouvrage L’Art de Elden Ring destiné à rendre hommage à l’univers foisonnant créé dans le jeu, à l’origine créé comme une évolution de la saga Âmes sombres.
L’action se déroule dans le royaume de l’Entre-terre quelque temps après la destruction du Cercle d’Elden et la disparition des fragments qui le composaient, les Runes Majeures. À présent, le royaume est dirigé par des demi-dieux issus de la reine Marika l’Éternel et chacun possède un éclat du Cercle d’Elden, mais qui les corrompt lentement. Le joueur incarne un Sans-éclat, un exilé de l’ Entre-terre qui a perdu la grâce du Cercle mais qui, à présent ,doit traverser le royaume pour récupérer toutes les Runes Majeures à leurs possesseurs et restaurer le Cercle d’Elden pour finalement devenir le maître de ce monde.
Deux valent mieux qu’un
Une caractéristique d’ Anneau ancien a toujours été sa réalisation et la beauté macabre de son univers. Ces deux volumes épais rendent ainsi hommage au talent des concepteurs du jeu, que ce soit pour les visuels de ses paysages ou de ses personnages.
D’emblée on se dit que nous n’allons pas être déçus tant les gravures fourmillent de détails. Que ce soit des photos tirées directement du jeu ou des illustrations originales spécialement conçues pour l’ouvrage, on retrouve la richesse visuelle ainsi que l’ambiance malsaine et morbide qui se dégage souvent de l’univers d’Anneau ancien.
Dans le premier volume, découpé en trois chapitres de taille inégale (L’Opening, Les royaumes de l’Entre-Terre et les personnages), les auteurs font la part belle aux lieux visités pendant le jeu comme la « Nécrolimbe » ou « Leyndell », la capitale royale. A la fin, le troisième chapitre met en lumière la conception des différentes classes de personnages jouables.
Dans le deuxième volume, également découpé en trois chapitres, ce sont les ennemis rencontrés, adversaires classiques comme boss, qui se taillent la part du lion. Le luxe de détails n’avantage pas d’ailleurs ces derniers n’a rien à envier aux environnements du premier volume. Les deux chapitres suivants s’attardent respectivement sur les armes et l’inventaire des objets, bref, absolument tout ce que vous pourrez éventuellement récupérer dans l’histoire pour mener à bien votre quête.
L’ouvrage était presque parfait
Si chacune des images est impressionnante, il est bon de noter tout de même que certains défauts nuisent un peu à l’ensemble, entre autres la répétition exagérée de photos en double page. Si, normalement, ce genre d’artifice permet de rendre hommage à la grandeur de certaines représentations, elle s’avère ici souvent inutile, et surtout à cause de la mise en page, qui finit par nuire à la lisibilité globale de ce qui est représenté en « grignotant » sur le cœur de l’illustration. C’est très dommage, surtout au vu du luxe de détails que nous offrons aux auteurs et de la finesse des dessins. Ne pas pouvoir parfois en profiter pleinement s’avère source de frustration.
Autre point négatif et donc deuxième frustration : la noirceur exagérée de certaines images. Alors oui, vous me direz que l’univers d’Anneau ancien n’est pas réputé pour ses ambiances chatoyantes, mais il n’en reste pas moins que l’intérêt de ce genre l’ouvrage est justement de mettre en lumière les éléments qui sont moins visibles dans le jeu lui-même, que ce soit parce que le joueur est trop concentré pour y prendre garde ou bien justement parce que le rendu graphique est trop sombre dans le jeu lui-même.
Un complément indispensable
Cependant une fois actée ces quelques défauts, il faut reconnaître que les éditions Mana Books ont vu les choses en grand avec cette parution et que l’énorme quantité de visuels, ainsi que la beauté macabre des illustrations, raviront les fans du jeu, ainsi que les néophytes curieux.
Il est difficile d’imaginer qu’on puisse constituer à l’avenir un ouvrage plus complet sur le sujet (hormis, bien, en cas de multiples suites du jeu), ce qui fait par conséquent de L’Art de Elden Ring l’œuvre de référence pour tout amateur de cet univers de Dark Fantasy.