26 mai (Reuters) – Un haut responsable de la Réserve fédérale a présenté mercredi certaines des principales questions que les régulateurs financiers américains devront résoudre pour déterminer comment surveiller au mieux l’évolution rapide du paysage des crypto-monnaies.
Les crypto-monnaies sont désormais capables d’une «utilisation potentiellement beaucoup plus large», en partie grâce à l’introduction des soi-disant «stablecoins», qui sont liées à des devises plus traditionnelles, a déclaré mercredi le vice-président de la Fed chargé de la supervision, Randal Quarles.
«Il y a suffisamment de choses qui se sont produites pour que nous puissions dans un laps de temps relativement court arriver à des points de vue communs», a déclaré Quarles.
Ses commentaires interviennent un jour après avoir déclaré que la Fed, la Federal Deposit Insurance Corporation et d’autres régulateurs étaient dans un «sprint» pour développer un cadre de surveillance des monnaies numériques.
«Les institutions financières détiennent désormais des actifs cryptographiques. Quelle sera la charge en capital pour ces actifs? » Quarles a déclaré lors d’une conversation virtuelle organisée par la Brookings Institution. « Quelles sont nos directives de supervision pour un moyen opérationnel sûr de gérer certains de ces partenariats? »
Les responsables de la Fed parlent plus ouvertement de leurs efforts pour explorer le développement potentiel d’un dollar numérique. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré la semaine dernière que la banque centrale publierait cet été un document de discussion sur les avantages et les inconvénients d’une monnaie numérique américaine.
Lundi, le gouverneur de la Fed, Lael Brainard, a souligné les risques financiers qui pourraient survenir si l’univers de la monnaie numérique devenait trop fragmenté et a déclaré qu’une CBDC américaine pourrait fournir une alternative plus sûre aux pièces stables émises par le secteur privé.
«Une prédominance des fonds privés peut introduire des risques pour la protection des consommateurs et la stabilité financière en raison de leur volatilité potentielle et du risque de comportement de fuite», a-t-elle déclaré. (Reportage de Jonnelle Marte; Reportage supplémentaire par Howard Schneider et Ann Saphir; Édité par Sam Holmes)
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