Mardi, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a déposé une déclaration d’allégations contre Poloniex, accusant l’échange cryptographique de «ne pas respecter la loi ontarienne sur les valeurs mobilières».
De plus, les conditions de l’application de la loi de la CVMO à l’encontre de Poloniex indiquent des implications plus larges pour les plateformes de crypto trading qui opèrent au Canada.
Plus précisément, la mesure d’application de la loi vise à tenir Poloniex «responsable du non-respect de la législation ontarienne sur les valeurs mobilières et à signaler que les plateformes de négociation d’actifs cryptographiques qui bafouent la législation ontarienne sur les valeurs mobilières feront face à des mesures réglementaires».
Le régulateur a noté dans sa déclaration:
« Poloniex exploite une plateforme de négociation d’actifs cryptographiques en ligne (la plateforme Poloniex). La plateforme Poloniex est disponible pour les résidents de l’Ontario. Les résidents de l’Ontario ont ouvert des comptes sur la plateforme Poloniex et ont utilisé la plateforme pour déposer et échanger des produits d’actifs cryptographiques. Poloniex est soumise aux lois sur les valeurs mobilières de l’Ontario parce que les produits d’actifs cryptographiques offerts sur la plate-forme Poloniex sont des valeurs mobilières et des dérivés. Poloniex a néanmoins omis de se conformer aux exigences d’enregistrement et de prospectus en vertu de la législation ontarienne sur les valeurs mobilières. «
Les termes ultérieurs de l’affaire de la CVMO identifient en outre le crime de Poloniex non pas comme l’offre d’un titre sous la forme d’une offre initiale de pièces – comme cela a souvent été la pratique de la Securities and Exchange Commission des États-Unis – mais comme la détention d’actifs en garde à vue qui fait de Poloniex un tierce personne. En fait, la CVMO semble faire valoir que tous les actifs détenus sur une plateforme de négociation sont eux-mêmes des titres.
La déclaration d’allégations se lit comme suit:
« Les investisseurs n’ont pas la possession ou le contrôle des actifs cryptographiques déposés ou négociés sur la plate-forme Poloniex. Au contraire, ils voient un solde d’actifs cryptographiques affiché dans leur compte sur la plate-forme Poloniex. Afin de prendre possession des actifs cryptographiques reflétés dans le solde de leur compte Poloniex , un investisseur doit demander un retrait et est dépendant de Poloniex »
Il conclut son argumentation en disant: « Alors que Poloniex prétend faciliter la négociation des actifs cryptographiques dans les comptes de ses investisseurs, en pratique, Poloniex ne fournit à ses investisseurs que des instruments ou des contrats impliquant des actifs cryptographiques. Ces instruments ou contrats constituent des titres et des dérivés. »
L’avis faisait référence à une déclaration du 29 mars des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), dans laquelle les deux organisations cherchaient à clarifier comment les plateformes de cryptographie du pays sont régies par la réglementation pertinente.
Selon l’avis de la CVMO, cette déclaration « comprenait une date limite du 19 avril 2021 pour que ces plates-formes contactent le personnel de la Commission pour entamer des discussions sur la conformité ». La CVMO a ajouté que Poloniex n’avait pas réussi à prendre contact.
Le régulateur demande des amendes de 1 million de dollars canadiens (830 000 dollars EU) pour chaque « non-respect », mais il ne précise pas ce qui constitue un manquement unique. La première audience sur la question est prévue le 18 juin.
La question de savoir quelles crypto-monnaies sont considérées comme des titres a longtemps tourmenté l’industrie, avec des ramifications particulières aux États-Unis.La OSC a été plus sympathique que la SEC américaine lorsqu’il s’agit, par exemple, d’approuver un ETF Bitcoin, mais semble établir un régime plus intensif pour les échanges cryptographiques au Canada. Dans le même temps, les échanges cryptographiques ailleurs sont soumis à des réglementations disparates qui se révèlent souvent vexantes.