Vous souvenez-vous de l’époque de Myspace, où vous pouviez entièrement personnaliser votre profil avec HTML et CSS ? C’était une époque où les utilisateurs pouvaient exprimer leur personnalité et leur individualité à travers les palettes de couleurs sauvages, les GIF en mouvement et les curseurs personnalisés qui ornaient leurs profils. Votre page Myspace était encore plus une expression de vous-même que le contenu que vous y avez ajouté.

Pour beaucoup d’entre nous, créer notre profil Myspace était comme créer un album numérique, un moyen de mettre en valeur nos intérêts, nos goûts musicaux et nos amitiés. C’était une époque avant le flux organisé par algorithme de Facebook, lorsque l’ordre de nos amis sur la barre latérale était directement lié à leur statut social. Tout était intentionnel et personnel, sinon désordonné parfois.

L’ère Myspace des réseaux sociaux a peut-être été de courte durée, mais ce fut une période de formation pour beaucoup d’entre nous qui ont atteint l’âge adulte aux débuts d’Internet. C’était une époque où le Web était encore nouveau et inexploré, et chacun de nous avait la possibilité de se tailler son propre coin et de se l’approprier.

Le crypto-portefeuille moderne (comme Metamask) a le potentiel d’être un outil puissant pour l’identification personnelle et l’expression de soi, tout comme les profils personnalisables de Myspace aux débuts des réseaux sociaux. Tout comme nous avions l’habitude de gérer nos profils Myspace avec des goûts musicaux, des passe-temps et des intérêts, l’encombrement d’un crypto-portefeuille peut être un trésor d’actifs numériques et de jetons qui reflètent notre histoire, nos affiliations et notre identité.

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Cependant, l’un des défis des crypto-portefeuilles est qu’ils sont par défaut dans un état anonyme, ce qui rend difficile pour les autres de nous découvrir et de se connecter avec nous en fonction du contenu de notre portefeuille. Ce ne sont pas des contenus téléchargés sur un réseau social, mais des îlots de « soi » : quelque chose de plus proche d’une personne qui sait ce qu’elle aime, mais qui n’a aucun moyen de partager ou de se connecter avec les autres. Des capsules temporelles enterrées dans le sable et oubliées, aucune étiquette à l’intérieur pour nous dire qui les a organisées.

Pour que les crypto-portefeuilles deviennent vraiment les « profils myspace » de l’ère moderne, il faudra trouver un moyen de les rendre plus détectables et personnels. Cela pourrait impliquer de trouver des moyens de lier nos crypto-portefeuilles à nos identités en ligne, ou de créer des moyens de présenter le contenu de nos portefeuilles d’une manière plus visible et expressive. L’intégration de Twitter permettant aux NFT (jetons non fongibles, une forme de collection numérique blockchain) d’être utilisés comme images de profil est une faible demi-mesure. Il permet de montrer un élément numérique que quelqu’un possède, mais ne tire pas parti des possibilités de mise en réseau.

Imaginez plutôt que vous connectiez votre crypto-portefeuille à Twitter et qu’il affiche plus souvent des tweets de personnes qui possèdent des NFT de collections similaires, changeant l’arrière-plan de votre profil en quelque chose qui ressemble à un bagage recouvert d’autocollants ? Imaginez que cela rende votre profil plus vous.

L’un des défis de l’établissement de liens et de communautés au sein de l’écosystème Web3 est le manque d’outils tels que les hashtags et le contenu « aimant » qui sont couramment utilisés sur les plateformes de médias sociaux. Ces outils permettent aux utilisateurs de découvrir et de se connecter avec d’autres personnes en fonction d’intérêts communs, même s’ils ne se sont pas rencontrés en personne. Dans le passé, de nombreux projets NFT se sont appuyés sur des groupes Discord pour faire de la publicité et créer des communautés menant au lancement. Cependant, ces interactions ont souvent été purement axées sur le marché, les individus étant motivés par la promesse de « gagner » dans une nouvelle technologie plutôt que de nouer de véritables relations basées sur des intérêts communs.

Pour devenir une plate-forme d’identité et d’expression de soi, le web3 et les NFT doivent aller au-delà de la spéculation et servir l’objectif d’enregistrer et de vérifier les intérêts et les actions des personnes. Cela peut aider à connecter des personnes qui ne pourraient pas se connecter autrement et à former de véritables relations basées sur des passions et des passe-temps partagés. En tirant parti de la puissance des NFT et des jetons pour faciliter ces connexions plus profondes, l’écosystème web3 peut aller au-delà des interactions axées sur le marché et devenir une véritable plateforme pour l’identité et la communauté.

L’écosystème web3 a le potentiel de fournir aux individus des moyens nouveaux et innovants d’afficher et de célébrer leurs identités numériques et leurs expressions personnelles. En trouvant des moyens de rendre les portefeuilles cryptographiques et les jetons non fongibles (NFT) plus détectables et personnels, les individus peuvent se connecter avec d’autres personnes qui partagent leurs intérêts et nouer des relations significatives. Alors que l’esthétique actuelle des réseaux sociaux tend vers le minimalisme, il est possible de développer de nouveaux outils et fonctionnalités qui apportent personnalité et individualité au service via les identités web3.

Web3 peut être utilisé pour célébrer et exprimer notre moi numérique.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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