L’Afrique du Sud figure dans le top 20 des pays du monde en termes d’adoption de la cryptographie. De plus, dans un premier temps, le commerce de crypto dans le pays a récemment dépassé les niveaux de 141 millions de dollars.
Cela dit, un rapport local a affirmé que les fonds de pension sud-africains ne seraient pas autorisés à inclure Bitcoin et d’autres offres de cryptographie dans le cadre du nouveau projet de directives. Si la proposition est acceptée après la date limite des commentaires du public, le 12 novembre, aucun fonds de pension ne pourra « investir directement ou indirectement dans des crypto-actifs ».
Auparavant, le règlement 28 de la loi sur les fonds de pension supposait un investissement allant jusqu’à 2,5% dans les «autres actifs», qui auraient pu inclure des crypto-monnaies. Cependant, les modifications apportées à la loi interdisent explicitement les investissements cryptographiques, selon le rapport.
Les arnaques en hausse ?
Ce qui est alarmant pour les régulateurs, c’est qu’un nombre croissant d’investisseurs s’appuient sur des communautés de pairs pour obtenir des conseils en investissement plutôt que sur des experts financiers. Cela a également entraîné plusieurs escroqueries cryptographiques, deux principales provenant d’Afrique du Sud.
Récemment, Eva Crouwel, responsable de la criminalité financière mondiale chez Luno, avait noté dans un podcast que les personnes âgées devenaient une cible privilégiée des escroqueries cryptographiques sur ses 2 millions d’utilisateurs en Afrique du Sud.
Problèmes de conformité
Le pays est également confronté à d’autres problèmes de conformité. Le mois dernier, le pays avait créé un espace spécial pour déclarer les crypto-actifs détenus à des fins fiscales.
Mais, les régulateurs ont récemment pris acte de non-conformité en ce qui concerne les crypto-actifs. Thomas Lobban, responsable de la fiscalité des actifs cryptographiques chez Crypto Tax Consulting, a déclaré lors d’un panel :
« La non-conformité s’avère toujours être un problème dans l’espace des actifs cryptographiques parmi les Sud-Africains… »
Un autre fiscaliste avait également mis en garde les commerçants de crypto, qui se vantent de leurs gains sur les réseaux sociaux, d’une éventuelle répression de la part du South African Revenue Service (SARS). Il pourrait s’agir de tentatives pour étancher le secteur qui manque d’un cadre réglementaire dans le pays.
Il est à noter que la semaine dernière, une banque de premier plan avait envoyé un avis de résiliation à une plate-forme de cryptographie qui proposait des services d’arbitrage à ses clients.
On peut en outre supposer que le manque de conformité fiscale de la part des investisseurs en cryptographie et les escroqueries croissantes dans le secteur ont encouragé les régulateurs sud-africains à resserrer les règles. Par conséquent, le pays devrait éliminer les éventuelles failles d’investissement dans le secteur de la cryptographie et proposer de nouvelles directives à l’avenir.