Islamic Coin (ISLM) est une crypto-monnaie émergente qui respecte les règles de la charia. Les fondateurs de la pièce ont fait une déclaration sauvage. Leur actif axé sur les musulmans pourrait évoluer comme Bitcoin (BTC) et atteindre l’équivalent de plus de 1 000 milliards de dollars en valeur.

« Nous savons que l’adoption se fera progressivement », a déclaré Mohammed Alkaff Alhashmi, cofondateur d’Islamic Coin, à BeInCrypto. « Cependant, si seulement 3 à 4% de la communauté musulmane en ligne détient une pièce islamique, elle deviendra un actif cryptographique à l’échelle du bitcoin. Il générera un billion de dollars pour ses détenteurs et 100 milliards de dollars pour le Evergreen DAO », a-t-il ajouté.

La langue semble incroyablement ampoulée, voire incroyable. Cela étant donné que l’ISLM n’a pas encore pénétré le marché au niveau d’Ethereum, par exemple. L’ETH est le deuxième plus grand actif cryptographique avec une valeur marchande de 157 milliards de dollars de capitalisation. Et cela ne mentionne même pas Bitcoin.

Il n’est même pas encore coté sur les principales bourses. Mais Alhashmi est confiant dans le produit que son entreprise est en train de construire. Il dit qu’ils jouent le long jeu en essayant de puiser dans le secteur financier islamique de 2,88 billions de dollars.

Pièce islamique : qu’est-ce que c’est ?

Selon Alhashmi, Islamic Coin est le jeton natif de Haqq, la blockchain de preuve de participation (PoS) qui fonctionne sur Cosmos via le protocole EVMOS. Traduit par « vérité » en arabe, Haqq « respecte scrupuleusement les vues et les traditions islamiques sur la finance ».

L’idée derrière la pièce ISLM était de donner aux fidèles musulmans du monde entier un instrument à travers lequel ils pourraient participer à l’économie numérique. Décrit comme un actif halal, Islamic Coin serait conforme à la charia.

Cela signifie qu’il est conforme aux principes de base qui guident la vie islamique et par extension la loi, autour des questions de moralité et de pudeur. Alhashmi a déclaré que la pièce islamique était spécialement conçue pour faciliter les actes philanthropiques.

« L’islam est la deuxième religion du monde avec près de 2 milliards d’adeptes : c’est environ un quart de la population mondiale », a déclaré Alhashmi, ingénieur en informatique, à BeInCrypto.

« Les musulmans constituent la majorité de la population dans 47 pays, nous avons conçu Islamic Coin pour avoir un impact durable et puissant sur l’une des plus grandes communautés du monde. »

Islamic Coin a été lancé sur la blockchain Haqq en mai. En juin, le jeton a reçu une déclaration religieuse, ou une « Fatwa », de la part des dirigeants musulmans. Cela a confirmé qu’il respectait la norme religieuse qui désapprouve des questions telles que les jeux de hasard. Ainsi, les musulmans étaient libres d’interagir avec la pièce.

Un mois plus tard, Islamic Coin a levé 200 millions de dollars lors d’une vente privée. C’est un exploit considéré comme remarquable dans un marché baissier. Le jeton est supervisé par un conseil d’administration composé d’éminents banquiers islamiques, d’ingénieurs en logiciel et d’universitaires sous l’égide de l’association Haqq, basée en Suisse.

Et encore. Quelque chose à considérer est que les gens du Moyen-Orient desserrent leurs liens avec l’islam, en particulier dans des pays comme l’Iran. Les jeunes en particulier ne s’identifient plus aux orthodoxies strictes comme ils le faisaient auparavant.

Tokenomics de la pièce de monnaie islamique

Selon le livre blanc, l’offre d’Islamic Coin est limitée à 100 milliards de jetons. Tous les deux ans (appelés une ère), le taux d’émission de la pièce est réduit de 5 %. L’émission s’arrêtera dans 100 ans à partir du premier bloc de la première ère, dit-il. 20 milliards de jetons ont été frappés dans le bloc de genèse.

Mohammed Alkaff Alhashmi a déclaré que l’ISLM est utilisé pour les paiements, la gouvernance du réseau, le jalonnement et pour payer les coûts de transaction sur le réseau. « L’un des objectifs les plus importants de l’ISLM est de favoriser le progrès et le travail caritatif », a-t-il déclaré.

Chaque fois que de nouvelles pièces sont frappées, 10% du montant émis va à Evergreen DAO, une organisation à but non lucratif « axée sur la durabilité à long terme et l’impact sur la communauté ». Les pièces sont déposées dans le DAO « pour être investies dans des projets Internet islamiques ou données à des organisations caritatives islamiques ».

Entre 1 % et 5 % vont à un proposant de bloc et à ses délégants. Le reste est réparti proportionnellement entre tous les validateurs cautionnés et leurs délégants. En tant qu’actif de preuve de participation, Islamic Coin utilise un système de délégants de validateurs cautionnés.

Ceux-ci sont récompensés proportionnellement au montant des jetons ISLM qu’ils ont jalonnés pour aider à sécuriser le réseau et à traiter les transactions. Les récompenses sont distribuées aux délégants moins la propre commission du validateur.

Les détenteurs d’ISLM peuvent verrouiller leurs jetons en les liant à des validateurs dans un processus connu sous le nom de « jalonnement ». En liant des pièces, les détenteurs d’ISLM délèguent le pouvoir de vote aux validateurs et deviennent des délégants. Cela leur donne le droit de gagner des récompenses et de participer à la gouvernance.

Mise à l’échelle de style Bitcoin

Alhashmi, le cofondateur d’Islamic Coin, a affirmé que l’actif cryptographique « est la première monnaie numérique conforme à la charia, qui peut être utilisée par les adeptes de l’islam sans aucune limitation ».

Il voit un avenir où 3% à 4% du milliard d’internautes musulmans existants adopteront la pièce islamique. Le jeton serait en mesure d’évoluer comme Bitcoin (BTC), la première et la plus grande crypto-monnaie.

À 3% d’adoption, Islamic Coin aurait une valeur de 720 milliards de dollars en capitalisation. La valeur monterait en flèche à 4,2 billions de dollars avec un taux d’adoption de 20%, soit quatre fois plus que la capitalisation boursière mondiale totale de la cryptographie.

« L’immense potentiel du jeton est soutenu par l’influence mondiale du monde musulman », déclare l’Islamic Coin site Internet.

Selon le Global Islamic Economy Report, le volume du secteur financier islamique était de 2,88 billions de dollars en 2020 et devrait atteindre 3,69 billions de dollars d’ici 2024. Cela est tiré par la croissance des technologies numériques et des communications mobiles.

Les projections d’Alhashmi pourraient être comparables aux estimations de Willy Woo selon lesquelles Bitcoin atteindra un milliard d’utilisateurs actifs dans trois ans. Mais mettons les perspectives de capitalisation boursière d’Islamic Coin en perspective avec les mesures actuelles.

Avec une capitalisation boursière de 1 billion de dollars, Islamic Coin aura une valeur supérieure à celle de toutes les 19 000+ crypto-monnaies existantes combinées. Selon Coinmarketcap, la capitalisation boursière mondiale de la cryptographie est de 916 milliards de dollars. Ce chiffre est en baisse par rapport au sommet de plus de 3 000 milliards de dollars en novembre dernier.

Bitcoin représente 40 %, soit 366 milliards de dollars de ce total. BTC est suivi par Ethereum, Tether (USDT) à 68 milliards de dollars, USD Coin (USDC) ~ 45 milliards de dollars et Binance Coin (BNB) à 44 milliards de dollars.

Conformité à la charia

La conformité à la charia est un besoin important des clients et une exigence réglementaire sur plusieurs marchés musulmans. Mais la légitimité des actifs cryptographiques tels que Bitcoin reste un sujet de grande controverse.

D’éminents dirigeants islamiques ont qualifié le bitcoin de « haram ». Cela signifie qu’il est interdit par la charia au motif que l’actif peut être utilisé pour des activités illégales telles que le blanchiment d’argent, les jeux de hasard et la fraude, qui sont interdits par le Coran.

On s’inquiète également du manque d’autorité centrale et de la façon dont les monnaies numériques privent les gouvernements et les banques centrales de leur pouvoir sur les systèmes monétaires nationaux.

En novembre 2021, un éminent érudit islamique d’Indonésie, Asrorun Niam Sholeh, a publié une déclaration religieuse, ou fatwa. Il a mis en garde les abonnés contre l’investissement cryptographique en disant: « c’est comme un pari de jeu ».

Éthique

Alhashmi et ses co-fondateurs pensent que leur projet peut contribuer à faire en sorte que la technologie blockchain adopte un système de valeurs fort. « Je pense que DeFi bénéficiera de l’adoption d’un système de valeurs et d’une partie de cette éthique », a-t-il déclaré.

« La finance charia est basée sur l’éthique et les valeurs. Son école financière ne soutient pas les intérêts, le jeu, etc. Pour garantir la conformité, chaque projet passe par notre conseil de la charia, qui a plus de 45 ans d’expérience dans la finance islamique.

L’ISLM a commencé à recevoir le soutien de membres puissants de la communauté islamique. Le haut émirati Sheikh Khalifa Bin Mohammed Bin Khalid Al Nahyan a récemment été ajouté au conseil consultatif d’Islamic Coin.

Les cofondateurs incluent Hussein Mohammed Al Meeza, Mohammed Alkaff Alhashmi, Andrey Kuznetsov et Alex Malkov.

Islamic Coin sera-t-il le prochain Bitcoin ? Ou va-t-il glisser dans l’anonymat comme les milliers d’autres espoirs de crypto ? Observons cet espace.

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