Bitcoin (BTC) est actuellement la plus grande crypto-monnaie au monde et ce depuis un certain temps. Et avec sa popularité massive vient une énorme consommation d’électricité. Une récente présentation de données BanklessTimes.com montre que BTC représente jusqu’à 77% de l’électricité consommée sur les cryptos.
Le réseau Bitcoin utilise actuellement entre 90 et 145 milliards de kWh par an, dont les États-Unis représentent 38 % du hashrate total. À la mi-août 2022, les estimations évaluaient la part des États-Unis dans la consommation mondiale d’électricité BTC entre 33 et 55 milliards de kWh par an, ce qui est comparable à la consommation de certains pays, États ou services énergétiques critiques.
Cela pourrait avoir de graves conséquences environnementales. L’industrie américaine de la cryptographie émet actuellement entre 25 et 50 millions de tonnes métriques de CO2 par an, dont le réseau BTC représente la plupart des émissions. La popularité croissante du BTC menace de faire grimper ces émissions à des niveaux dangereux.
Pourquoi Bitcoin est-il si gourmand en énergie ?
La forte consommation d’électricité de Bitcoin peut être attribuée à son algorithme de preuve de travail et à la limite de taille de bloc. L’algorithme de preuve de travail oblige les mineurs à résoudre des problèmes mathématiques complexes pour vérifier les transactions.
Ce processus consomme beaucoup d’énergie car les mineurs doivent utiliser des ordinateurs puissants pour résoudre ces problèmes. La limite de taille de bloc contribue également à une consommation d’électricité élevée car elle nécessite davantage de transactions à vérifier.
Récemment, il y a eu des appels pour de nouvelles formes d’exploitation minière qui ne nécessitent pas une telle quantité d’électricité. Il est également prévu d’abandonner complètement le minage de preuve de travail et de passer à des modèles plus durables comme le minage de preuve de participation. Si ces changements sont apportés, cela pourrait grandement contribuer à atténuer certaines des préoccupations environnementales de Bitcoin.
Le lien de Bitcoin avec les mesures de conservation du climat en Amérique
Alors que le changement climatique continue d’être un problème mondial urgent, il est important de discuter de ses risques et conséquences potentiels. Une conséquence majeure du changement climatique est son impact financier. En 2021, les catastrophes climatiques ont coûté aux États-Unis 145 milliards de dollars.
Ce nombre ne devrait augmenter que dans les années à venir à mesure que le changement climatique s’aggrave. De plus, le changement climatique risque de réduire le PIB américain de 3 à 10 % et les recettes fédérales américaines de 7 % par an d’ici la fin du siècle.
Les États-Unis se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % à 52 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 et à mettre en place un réseau électrique sans carbone d’ici 2035. Cela les mettra sur la bonne voie pour atteindre des émissions nettes nulles au plus tard en 2050.
Interventions politiques possibles
Les États-Unis doivent concentrer leur politique en matière de crypto-actifs sur plusieurs domaines clés pour atteindre ces objectifs. Premièrement, la politique devrait viser à réduire les émissions de GES provenant des opérations de crypto-actifs. Deuxièmement, il doit éviter les processus qui augmenteront le coût de l’électricité pour les consommateurs ou réduiront la fiabilité des réseaux électriques.
Troisièmement, la politique devrait viser à soutenir une transition énergétique propre qui profite équitablement aux communautés à travers le pays. De même, il devrait viser à réduire les déchets électroniques et la pollution et combler les lacunes en matière de données pour mieux gérer la demande d’électricité.
En se concentrant sur ces domaines clés, les États-Unis peuvent développer une politique globale sur les crypto-actifs pour les aider à atteindre leurs objectifs climatiques.