L’opinion selon laquelle Bitcoin est une marque d’excès spéculatifs et de mousse est toujours forte, même après la chute de 35% du mois dernier.
Environ 80 % des gestionnaires de fonds interrogés par Bank of America Corp. ont qualifié le marché de bulle, contre 75 % en mai. Le sondage, qui capture le point de vue de 207 investisseurs avec 645 milliards de dollars d’actifs, a déclaré que « long Bitcoin » est le deuxième commerce le plus encombré après les matières premières.
Les résultats indiquent un scepticisme parmi certains gestionnaires professionnels quant à savoir si la cryptographie est une classe d’actifs viable, compte tenu de son extrême volatilité et de son incertitude réglementaire. Les craintes de bulles ne sont pas nouvelles pour les crypto-monnaies, et de nombreux investisseurs ont exprimé des doutes quant à la sagesse de patauger dans un actif qui n’a aucun fondement fondamental.
Même si les prix ont chuté, les banques d’investissement continuent d’embrasser la classe d’actifs émergente. Goldman Sachs Group Inc. a déclaré qu’il prévoyait de déployer des produits dérivés liés à Ethereum aux clients, et Cowen Inc. prévoyait d’offrir des services de garde «de qualité institutionnelle» pour les crypto-monnaies.
Les prix ont également été stimulés cette semaine par le gestionnaire de fonds spéculatifs chevronné Paul Tudor Jones, qui a réitéré son point de vue selon lequel Bitcoin est une bonne couverture contre l’inflation.
« J’aime Bitcoin en tant que diversification de portefeuille », a déclaré Tudor Jones de Tudor Investment Corp. dans une interview avec CNBC. « Tout le monde me demande que dois-je faire avec mon Bitcoin ? La seule chose que je sache avec certitude, je veux 5% en or, 5% en Bitcoin, 5% en cash, 5% en matières premières.
Les autres faits saillants du sondage, qui a été mené du 4 au 10 juin, comprennent :
- 72% des investisseurs déclarent que l’inflation est transitoire
- 63% s’attendent à ce que la Réserve fédérale signale un ralentissement en août-septembre
- L’inflation et le taper tantrum du marché obligataire sont à égalité pour le risque extrême supérieur
- Allocation aux obligations au plus bas depuis trois ans (net -69 %), tandis que les actions remontent aux plus hauts de 2021 (61 %)
- Toute correction boursière au cours des six prochains mois devrait être inférieure à 10 %, selon 57 % des investisseurs
- Les gestionnaires privilégient un mélange d’actions de valeur et de technologies comme actifs les plus performants au cours des quatre prochaines années
- L’allocation aux actions de la zone euro a augmenté pour atteindre une surpondération nette de 41 %, le plus haut depuis janvier 2018
- L’allocation aux actions américaines est restée surpondérée de 6 %
- L’exposition aux actions britanniques est passée à 4 % surpondérée, la plus élevée depuis mars 2014
–Avec l’aide de Michael Msika.
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