Le 28 mars 2022, l’administration Biden a proposé certains changements très limités à la taxation des transactions de crypto-monnaie. Les propositions ne modifient pas le traitement actuel de la crypto-monnaie en tant que propriété aux fins de l’impôt fédéral sur le revenu et ne résolvent aucun des problèmes fiscaux fondamentaux soulevés par la crypto-monnaie.

I. Appliquer les règles de prêt de titres aux actifs numériques

En vertu de la loi actuelle, les prêts de titres qui satisfont à certaines exigences sont exonérés d’impôt en vertu de l’article 1058.1 La proposition de l’administration Biden étendrait l’article 1058 pour qu’il s’applique aux «actifs numériques activement négociés» enregistrés sur des registres distribués sécurisés par cryptographie, tant que l’accord de prêt contient des conditions similaires à celles actuellement requises pour les prêts de titres.2 Le secrétaire aurait également le pouvoir de définir « activement négociés » et d’étendre l’article 1058 aux actifs numériques « non activement négociés ». En outre, la proposition exigerait qu’un prêteur inclue dans le revenu brut les montants qui auraient été inclus s’il n’avait pas prêté l’actif numérique (c’est-à-dire des « paiements de remplacement »). Les propositions s’appliqueraient aux années d’imposition commençant après le 31 décembre 2022.

II. Appliquer les règles d’évaluation au marché aux courtiers et négociants en actifs numériques

Les articles 475(e) et 475(f) autorisent les négociants en matières premières et les négociants en valeurs mobilières à évaluer leurs matières premières et leurs titres au prix du marché et à traiter les gains et les pertes comme des gains ou des pertes ordinaires. L’administration Biden étendrait l’élection de la valeur de marché aux actifs numériques activement négociés, aux dérivés sur les actifs numériques activement négociés et aux couvertures de ces actifs numériques. La proposition précise que les actifs numériques seraient traités comme une troisième catégorie d’actifs, distincts des titres et des matières premières, devant être régis par des règles similaires à celles applicables aux matières premières activement négociées. Les propositions s’appliqueraient aux années d’imposition commençant après le 31 décembre 2022.

III. Exiger des rapports d’informations pour les transactions d’actifs numériques

  1. Institutions financières et courtiers en actifs numériques

La Foreign Account Tax Compliance Act (« FATCA ») oblige les institutions financières étrangères à déclarer à l’IRS les informations sur les comptes détenus directement ou indirectement par des contribuables américains. La FATCA exige également des courtiers qu’ils communiquent à l’IRS des informations sur leurs clients, notamment l’identité, le produit brut de la vente de titres et de certaines matières premières, ainsi que des informations sur la base des coûts pour certains titres des clients.

L’administration Biden étendrait les exigences de déclaration de la FATCA aux comptes détenus par des personnes étrangères et détenus dans un bureau américain, ainsi qu’à certains paiements de source non américaine. En outre, les institutions financières, y compris les bourses d’actifs numériques américaines, seraient tenues de déclarer des informations sur certaines entités passives et leurs propriétaires étrangers, et les courtiers en actifs numériques seraient tenus de déclarer les produits bruts et d’autres informations concernant leurs clients.3 Les propositions s’appliqueraient aux années d’imposition commençant après le 31 décembre 2022.

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  1. Contribuables avec des comptes d’actifs numériques étrangers

La section 6038D exige que les contribuables ayant un intérêt dans certains actifs étrangers d’une juste valeur marchande totale de plus de 50 000 $ au cours d’une année d’imposition déclarent le nom et l’adresse de l’institution financière où un compte est maintenu, le numéro de compte et les informations d’identification sur les actifs non détenus sur un compte financier.

L’administration Biden propose de modifier l’article 6038D (b) pour exiger la déclaration de tout compte qui détient des actifs numériques gérés par une bourse d’actifs numériques étrangère ou un autre fournisseur de services d’actifs numériques étranger. Les propositions s’appliqueraient aux années d’imposition commençant après le 31 décembre 2022.


  1. Toutes les références aux sections se rapportent au Code fiscal interne de 1986, tel que modifié. Les contribuables qui prêtent des titres en vertu d’accords qui ne satisfont pas à l’article 1058 peuvent être imposables initialement et lorsqu’ils récupèrent les titres prêtés.

  2. Le contrat de prêt de titres doit (i) prévoir la restitution au cédant de titres identiques aux titres apportés ; (ii) exiger le paiement au cédant de sommes égales à tous les intérêts, dividendes et distributions sur le titre pendant la durée du prêt ; (iii) ne pas réduire le risque de perte ou l’opportunité de gain du cédant des titres dans les titres transférés ; et (iv) répondre aux autres exigences que l’IRS peut prescrire par règlement. §1058(b).

  3. Un courtier serait défini comme « toute personne qui (contre rémunération) est chargée de fournir régulièrement tout service effectuant des transferts d’actifs numériques pour le compte d’une autre personne ».

© 2022 Proskauer Rose LLP. Revue nationale de droit, volume XII, numéro 125

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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