« Je n’ai pas besoin de l’aide d’un autre Mishima »

La dernière version animée de « Tekken », le jeu vidéo, est arrivée sur Netflix ce mois-ci, suite à l’histoire de sa troisième édition, en six épisodes qui laissent définitivement place à une ou plusieurs suites.

Le premier des six épisodes montre Jin Kazama apprenant les arts martiaux traditionnels de style Kazama auprès de sa mère Jun, dans leur cabane isolée dans les bois. Malgré quelques incidents ici et là, les deux vivent une vie paisible, leur relation étant plutôt bonne. Cependant, pour des raisons inconnues, un ancien démon, Ogre, apparaît dans leur maison, finissant par tuer Jun qui parvient à peine à sauver son fils. Les deux épisodes suivants tournent autour de la relation entre Jin et son grand-père, Heihachi Mishima, puissant artiste martial et magnat des affaires, qui accepte finalement de le former après avoir mentionné ce qui s’est passé avec l’Ogre. Heihachi s’avère un professeur plutôt dur, mais au fil des années, Jin devient lui-même un combattant vraiment puissant.

Les trois derniers épisodes se concentrent sur le tournoi Iron Fist que Heichachi organise une fois de plus. De plus, Jin retrouve son ami et rival Hwoarang et son ami d’école Xiaoyu, tandis que Paul Phoenix et Nina Williams le mettent en garde contre le fait de poser trop de questions sur la société Mishima. Jin reste curieux du sort de son père et, au cours du tournoi, découvre qu’Heihachi l’a tué. Il apprend de Leroy et Julia qu’ils ont tous deux été personnellement lésés par Heihachi et que Heihachi est responsable de la libération d’Ogre sur le monde en premier lieu. King émerge finalement comme un combattant plutôt puissant, tandis que les derniers combats de Jin sont contre des adversaires encore plus forts que ceux qui participent au tournoi.

L’aspect le plus évident du scénario de Gavin Highnight, de la direction de Yoshikazu Miyao, de la conception des personnages de Satoshi Yuri et de l’animation de Larx Entertainment et Studio Hibari est que l’anime est une lettre d’amour au jeu vidéo « Tekken 3 », avec tous les créateurs essayant aussi dur que possible rester aussi près que possible des locaux de l’original. Bien que cette approche satisfera certainement les fans du jeu, qui étaient beaucoup mais pas tellement maintenant, je suppose, cela entraîne un certain nombre de problèmes qui font vraiment chuter le titre.

Pour commencer, comme c’est généralement le cas avec les jeux de combat, il n’y a pas beaucoup d’histoire, contrairement à d’autres types de jeux vidéo comme « Resident Evil » par exemple, ce qui se traduit par un script sans couches, en constante évolution, qui se concentre essentiellement sur Jin. devenir plus fort et combattre des adversaires de plus en plus puissants. Le sort de ses parents, le rôle de son grand-père et les relations qu’il partage avec certains de ses compagnons de combat ajoutent une certaine profondeur, mais pas assez pour permettre à l’histoire d’être autre chose qu’un cliché pédant.

De plus, alors que les créateurs essaient de garder les combats aussi courts qu’ils l’étaient réellement dans le jeu vidéo, qui durent généralement quelques minutes, supprimez-les également de tout type d’épopée, comme nous l’avons vu dans d’autres anime d’action comme « Naruto », « Bleach », « My Hero Academia » et tout le reste des shonen issus de l’industrie de l’anime. Certaines batailles sont intéressantes, comme dans le cas de celle entre Nina et Xiaoyu, mais en général, l’impact de la majorité d’entre elles est très faible, même si l’animation est parfois impressionnante.

Enfin, le dessin des personnages qui oscille quelque part entre le CGI et le hand-drawn si je ne me trompe pas, bien que représentant les personnages assez proche du jeu, est néanmoins plat, sans niveau de détail particulier, avec les créateurs essayant de cacher le fait en utilisant des couleurs intensément vives et des zooms fréquents sur les combattants. En particulier, la façon dont leurs blessures sont représentées est plutôt mal dessinée, toutes se ressemblant beaucoup.

Avec une histoire inexistante et des valeurs de production médiocres, « Tekken: Bloodline » apparaît comme un titre exclusivement adressé aux fans du jeu vidéo, car les fans d’anime d’action ont une énorme pléthore de meilleurs titres à regarder.