« La seule raison pour laquelle la Chine n’a pas encore tout à fait rattrapé le Japon est à cause d’un tas de restrictions imposées à la liberté d’expression là-bas. »
Producteur d’anime vétéran Masao Maruyama avait des commentaires pessimistes sur l’industrie de l’anime dans une interview avec l’AFP la semaine dernière. L’homme de 81 ans a averti que l’animation japonaise serait perdante face à la Chine en raison du mercantilisme qui étouffe la créativité.
« Au Japon, les gens ne sont plus formés à l’animation. La seule raison pour laquelle la Chine n’a pas encore tout à fait rattrapé le Japon, c’est à cause d’un tas de restrictions imposées à la liberté d’expression là-bas », a-t-il commenté. « Si plus de liberté est libérée, le Japon sera dépassé en un rien de temps. »
Il a averti que l’industrie est plus préoccupée par la production d’itérations sans fin de genres qui plaisent à la foule que par la formation de la prochaine génération de talents d’animation, ce qui est préjudiciable à long terme.
Dans l’interview, Maruyama a également commenté sa relation avec Osamu Tezuka, le dieu des mangas. Maruyama produit la série animée de Naoki Urasawac’est Pluton manga, qui sera diffusé sur Netflix cette année. Le Pluton manga est Urasawa et producteur Takashi Nagasakic’est senne drame réinventant le monde décrit dans Osamu Tezukac’est du manga Astro Boy.
Maruyama s’est décrit comme « l’héritier le plus authentique de l’ADN de Tezuka », soulignant son manque de souci pour les budgets et sa vision « égoïste » du bourreau de travail. Maruyama a également fait remarquer que, comme Tezuka, « je fais volte-face tout le temps, disant quelque chose de totalement différent de ce que j’ai dit la veille. » Néanmoins, il a fait remarquer que se mettre au défi avec de nouveaux projets signifie souvent se contredire soi-même. Il a déclaré qu’il avait l’intention de rester actif dans l’industrie de l’anime aussi longtemps que son esprit et son corps le permettraient.
D’un autre côté, Maruyama a plaisanté en disant qu’il n’avait aucune compétence particulière pour lui-même et que tout ce qu’il faisait était de « cuisiner et nettoyer les toilettes ». Il se décrit comme quelqu’un qui ne dirige pas les réalisateurs, mais les suit simplement, eux et leur talent. C’est aussi un « masochiste », comme en témoignent les noms de ses trois studios…Maison de fous, MAPPA et M2– commencent tous par la lettre « M ».
« Plus le projet est difficile, douloureux et atroce, plus je deviens motivé. »
Maruyama a participé à la création de MAISON DE FOUS en 1972. Depuis, il a cultivé des talents tels que Tetsuro Araki, Atsuko Ishizuka et la fin Satoshi Kon. Parmi les anime qu’il a produits figurent Unique, Parchemin ninja, Capteur carte SakuraMonstre, Menace de mort, La fille qui a traversé le tempsPaprika, Redline et Surnaturel l’Animation. Maruyama à gauche MAISON DE FOUS en 2011 pour former MAPPApuis a quitté son poste de PDG en avril 2016 et a fondé sa nouvelle Studio M2 dans la même année.
Source: AFP (Tomohiro Osaki)