En ce qui concerne le genre isekai, nous voyons beaucoup d’histoires du point de vue de celui qui est transporté ou renaît dans un autre monde, mais qu’en est-il des résidents existants de ce monde ? Eh bien, c’est là que Le bourreau et son mode de vie arrive avec une nouvelle approche du concept.

L’histoire suit Menou, un bourreau travaillant pour The Faust (l’église de ce monde) qui est chargé de tuer les « Otherworlders ». Son monde a subi de nombreuses catastrophes grâce aux autres mondes, des humains qui ont été invoqués du Japon et ont acquis de puissantes capacités en atteignant ce nouveau monde.

Maintenant, les Faust ont pris sur eux de tuer tous les autres mondes qui sont invoqués avant que leurs pouvoirs ne se manifestent pleinement. Le problème, c’est que les nobles de ce monde sont obsédés par le pouvoir et voient les autres mondes comme un moyen pour eux de devenir plus forts que leurs pays voisins.

Avant de tuer sa cible, Menou tente d’abord de leur faire confiance pour savoir si leur pouvoir sera un obstacle à l’assassinat. Cela lui donne la possibilité d’accomplir sa tâche sans se lancer dans des batailles chaotiques, mais cela finit aussi par être un grand avantage dans sa prochaine mission…

La dernière tâche de Menou est de tuer une fille appelée Akari, mais alors que Menou pense que le pouvoir d’Akari est simplement de guérir, elle découvre rapidement qu’Akari a en fait le pouvoir de remonter le temps si elle est mortellement blessée. Heureusement pour Menou, Akari ne garde aucun souvenir d’avoir été tuée, donc Menou peut au moins prétendre être son amie tout en cherchant comment se débarrasser d’elle une fois pour toutes.

En dehors du fait que Menou a tué un autre monde, la majorité de l’histoire est consacrée à sa relation avec Akari. En raison de l’échec des tentatives d’assassinat de Menou, elle est invitée à retourner dans l’un des quartiers généraux de The Faust, où l’on dit qu’ils ont une magie plus puissante qui peut être utilisée pour tuer les autres mondes.

Cela signifie que Menou et Akari vont maintenant voyager ensemble pendant une courte période, ce qui ravit Akari. Menou lui a dit qu’ils allaient au Faust pour la renvoyer au Japon, donc pour l’instant, elle ne se doute de rien. Pendant ce temps, Menou commence à s’attacher à la fille, ce qui peut poser problème plus tard lorsqu’il s’agira de lui dire au revoir…

Le bourreau et son mode de vie a certainement une prémisse intéressante avec l’idée d’un monde si déchiré par les autres mondes qu’ils doivent commencer à les tuer à leur arrivée. J’aime cette tournure du genre et, étant donné la quantité d’histoire à déballer (ainsi que les secrets impliquant The Faust), il y a de quoi garder les lecteurs investis.

Menou est également un protagoniste convaincant. Elle a vécu toute seule une catastrophe qui l’a laissée orpheline, ce qui l’a amenée à être prise en charge par l’église, mais elle n’est pas non plus faible. Elle est très sérieuse par nature, mais il y a une personnalité gentille ici, qui est mise en évidence par la présence d’Akari. Nous pouvons également voir son amour pour son subordonné Momo, ce qui ajoute à la profondeur de son personnage.

Akari pour sa part est plus stéréotypée en termes d’être une lycéenne japonaise insouciante qui est fascinée par le nouveau monde dans lequel elle se trouve. Cependant, tout au long de ce livre, il est laissé entendre qu’il y a plus à Akari que rencontre l’œil et cela m’a finalement gardé investi dans son histoire.

L’auteur de cette série est Mato Sato et bien que ce ne soit pas leur premier travail, c’est le premier à arriver sur le marché anglais. Il a également remporté la 1ère place au 11e GA Bunko annuel, un prix Est-ce mal d’essayer de draguer des filles dans un donjon ? également gagné auparavant. Dans la postface du volume 1, Sato explique comment ils ont écrit le livre pour eux-mêmes et l’ont rempli de choses qu’ils apprécient et je dois dire que cela a bien fonctionné à la fin.

Je trouve que certains dialogues sont un peu trop longs par endroits, mais sinon, la qualité de l’écriture est bonne. Je vois certainement pourquoi il a été récompensé ! Il est également intéressant que la série se penche sur un Yuri par endroits, Akari et Momo étant clairement très attachés à Menou, et il sera intéressant de voir si l’auteur fait quelque chose avec cela dans les futurs volumes. Les illustrations (traitées par nilitsu) penchent certainement sur l’idée que la série est un amour des filles d’une certaine description, de sorte que cet élément est susceptible de rester.

Le bourreau et son mode de vie Volume 1vient en Occident grâce à Yen Press et a été traduit par Jenny Mckeon. La traduction se lit bien même si j’ai remarqué quelques problèmes de grammaire qui n’ont pas été détectés. En aucun cas un problème, mais à noter. La série est en cours au Japon en cinq volumes et Yen Press a prévu la sortie du volume 2 en juillet. Une adaptation en anime a également été annoncée récemment.

Globalement, Le bourreau et son mode de vie Le tome 1 a une prémisse intéressante et une distribution sympathique. Il y a pas mal de directions que l’auteur pourrait prendre pour l’histoire, à l’avenir, et je pense que cela gardera les lecteurs investis pour au moins un autre livre ou deux. Vaut le détour si vous cherchez un spin sur le genre isekai !