Le premier « Jurassic Park » s’en est tiré avec violence contre les dinosaures parce qu’ils ont été présentés comme des monstres contre nature qui n’auraient jamais dû être autorisés à revenir à la vie. C’était un thriller de survie où les quelques humains restants étaient des passants innocents piégés dans un endroit isolé sans grand espoir de s’échapper plutôt que de riposter. Mais dans « Dominion », les personnages humains vont directement dans la zone de danger, envahissent la maison de ces créatures et s’attendent à ce qu’ils soient simplement dociles et donnent aux humains un thé de bienvenue.
Ce traitement étrange des dinosaures ne se limite pas à « Dominion », bien sûr. Qui peut oublier comment « Jurassic World » a fait exploser l’un des vélociraptors par un bazooka, et ne pas parler du sadisme dépravé de montrer des dinosaures sauter d’une falaise à leur mort dans « Jurassic World: Fallen Kingdom » ?
« Jurassic World: Dominion » sert de finale étrange et contradictoire à une trilogie étrange et contradictoire, qui demande au public de considérer les dinosaures comme plus que des manèges de parc à thème, tout en les traitant comme encore moins que parc à thème monte. Nous n’aurons peut-être pas à apprendre à vivre dans un monde avec des dinosaures, mais il faudra beaucoup de volonté pour vivre dans un monde où ce film existe.