La dernière des histoires de Junji Ito combine des éléments du christianisme et des catastrophes naturelles, ainsi que son horreur corporelle caractéristique.

Cela commence il y a soixante ans avec une femme nommée Kyoko Byakuya marchant au pied du volcan endormi, le mont Sengoku. Le volcan produit des fibres de verre dorées ressemblant à des cheveux qui entourent la campagne voisine. Elle rencontre un homme qui la guide jusqu’au village local dont les habitants utilisent les fibres dorées pour fabriquer leurs bâtiments. Les cheveux sont également capables d’intensifier leurs sens, leur donnant des pouvoirs supplémentaires.

Kyoko apprend la légende locale des villageois qui abritaient autrefois un missionnaire chrétien aux cheveux blonds nommé Père Miguel pendant la période Edo, mais qui ont tous été capturés et exécutés en étant jetés dans le mont Sengoku, depuis quand le volcan a produit ces fibres dorées. Kyoko est ensuite invitée à une observation régulière du ciel nocturne, mais lors de cette observation, les habitants sont tous terrifiés lorsqu’ils voient une sinistre silhouette aux cheveux noirs apparaître dans le ciel.

Coupé à nos jours, où le volcan est à nouveau entré en éruption, et les sauveteurs locaux examinent le site de l’ancien village qui a été détruit par une autre éruption soixante ans plus tôt. Cependant, ces personnes tombent sur un cocon doré, d’où émerge une Kyoko indemne mais désormais aux cheveux dorés. Son corps semble normal à l’exception de ses cheveux, mais elle a des pertes de mémoire et ne se souvient pas de grand-chose avant d’entrer dans le cocon.

Après cela, nous suivons un journaliste appelé Wataru Tsuchiyado, qui visite le mont Sengoku pour enquêter sur un mystérieux nuage noir suspendu dans la région. Là, il voit une Kyoko en fuite, mais elle et Wataru sont capturés par des membres d’un culte sinistre appelé Indigo Shadow. Leur chef, Kagero Aido, essaie d’utiliser Kyoko et le pouvoir de la médiation pour accéder aux Annales Akashiques, une bibliothèque de toutes les connaissances de l’univers. Ce qui suit est le début d’une bataille pour contrôler Kyoko, avec Wataru essayant de comprendre la vérité à son sujet et les événements passés qui l’entourent.

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Comme pour tout le travail de Junji Ito, l’horreur corporelle grotesque sera toujours l’un des principaux attraits, et dans Capteur ce n’est pas une exception. Dans une séquence de flashback, nous voyons Kyoko subir une hypnothérapie afin d’essayer de se souvenir de son passé, avant qu’elle ne soit dans le cocon. Il en résulte une transformation cauchemardesque pour son hypnothérapeute alors que ses organes sensoriels deviennent gigantesques et allongés. Les grandes cochlées en spirale qui dépassent de ses oreilles vous rappellent l’une des œuvres les plus célèbres d’Ito, Uzumaki.

Les éléments de la religion, avec le christianisme et les cultes jouant tous deux un rôle majeur dans l’histoire, semblent moins intéressants en comparaison. Bien qu’ils donnent en effet plus de contexte à l’histoire et conduisent à des œuvres d’art plus intéressantes avec Kyoko souvent vu attaché à une croix comme Jésus, cela semble souvent anodin par rapport aux autres éléments de l’histoire. On peut cependant voir une relation avec le Kyoko aux cheveux d’or étant une lumière dans l’obscurité propagée par le Kagero aux cheveux noirs.

Le manga est très joliment présenté par VIZ Media dans une édition cartonnée, avec des lettres dorées utilisées sur le livre lui-même ainsi que l’extérieur de la fausse couverture, créée par Adam Grano. L’intérieur de cette couverture comprend une illustration en couleur de la série, qui est la seule œuvre en couleur de cette collection. Le crédit mérite également d’être attribué au lettreur Eric Erbes, en particulier dans une scène où Kyoko rencontre une fille hantée par des punaises suicidaires. Il ne semble pas non plus y avoir de problèmes majeurs concernant la traduction de Jocelyne Allen.

Il faut dire que Capteur est peut-être un peu en dessous de la moyenne par rapport à certaines des autres œuvres d’Ito, mais même dans ce cas, le travail d’Ito reste clairement une création qui se démarque de la foule.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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