L’année dernière, Kodansha nous a apporté une variété de titres de Shuzo Oshimi, y compris la série en cours Bienvenue à nouveau, Aliceet des titres hérités comme Extase du diableet Yumeko d’avant-garde. Cette dévotion à amener davantage de travaux de l’auteur en Occident s’est poursuivie en 2023. Aujourd’hui, je suis ici pour jeter un œil à la dernière version, Doux bord de la piscine. Est-ce que ça impressionne ? Découvrons-le!

L’histoire suit Toshihiko Ota, un collégien qui est victime d’intimidation par ses camarades de classe à cause de son corps lisse et sans poils, qui ressemble à celui d’un bébé. Le monde de Toshihiko change lorsqu’il rencontre Ayako Goto, une fille du club de natation comme lui mais qui a honte de la quantité de poils qu’elle a.

Toshihiko ressent instantanément une connexion avec elle, étant donné qu’elle lutte avec son propre corps de la même manière que lui. Elle a peur d’être taquinée ou moquée, donc elle ne participera même pas à des concours à cause de cela. Quand Ayako réalise à quel point la peau de Toshihiko est belle, elle lui demande comment elle peut devenir comme lui et se libérer de cette anxiété.

Après que Toshihiko ait révélé qu’il souhaitait avoir des poils et ne rien faire de spécial, il demande à Ayako pourquoi elle ne se rase pas et elle répond que c’est douloureux. Toshihiko se rend vite compte que c’est douloureux parce qu’elle n’est pas assez douce et quand Ayako lui demande de la raser, il accepte facilement ce qui conduit à une relation étrange où ils se retrouvent après l’école pour que Toshihiko puisse raser les bras et les jambes d’Ayako.

Cette histoire en un seul volume explore des thèmes que nous voyons souvent dans les œuvres d’Oshimi. Il s’agit de se découvrir, de grandir et d’accepter qui vous êtes. Exceptionnellement pour l’une des œuvres de l’auteur (en particulier une des premières comme celle-ci), le scénario est très concentré et ne se lance pas dans des développements excentriques. Ici, nous avons simplement un garçon et une fille qui peuvent comprendre les difficultés de l’autre et construire une amitié un peu étrange à cause de cela. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de mélodrame, car bien sûr il y en a, en raison de la tension romantique qui se crée entre les deux. Mais quoi qu’il arrive, on n’a jamais l’impression qu’Oshimi laisse quoi que ce soit lui échapper.

Mais pour autant que je loue Oshimi pour avoir été retenu avec Doux bord de la piscine, une partie de moi souhaite qu’il y ait une torsion sauvage de l’intrigue quelque part en cours de route, car malheureusement, ce qui est ici est décevant. Cela n’est pas aidé par le fait qu’il n’y a pas assez de temps pour explorer une grande partie de la vie de Toshihiko et Ayako en dehors de leurs réunions après l’école, ce qui signifie que leurs personnalités sont étroitement liées à leurs angoisses d’image corporelle. Ce ne sont pas des personnages antipathiques, mais je pense que de nombreux lecteurs voudront quelque chose de plus à saisir – en particulier si vous ne lisez pas simplement ceci parce que vous êtes un fan du créateur.

En tant que personne ayant lu la majorité des travaux d’Oshimi, je trouve Doux au bord de la piscine intéressant du point de vue de pouvoir comparer et contraster avec son autre production, mais si vous ne faites que reprendre cela parce que vous trouvez la prémisse intéressante, alors je pense que vous repartirez déçu parce que l’histoire est assez monotone . En fait, j’irais jusqu’à dire que c’est inoffensif, ce qui n’est pas quelque chose que l’on peut généralement dire à propos du genre d’histoires qu’Oshimi propose.

En termes d’œuvres d’art, cela n’apporte rien de spécial non plus. Sorti en 2004, c’était la deuxième série sérialisée d’Oshimi après Yumeko avant-gardiste et avant Extase du diable, donc l’art est rugueux sur les bords et pas très attrayant à regarder. Les personnages ont souvent l’air hors modèle, mais les arrière-plans sont suffisamment détaillés pour aider à définir une scène et il est facile de suivre le déroulement d’une scène d’une page à l’autre. Il y a aussi une certaine incohérence dans le dessin d’Ayako avec ses poils, ce qui est un détail mineur, mais étant donné que c’est de cela qu’il s’agit, vous espérez que ce ne serait pas quelque chose qui manque alors qu’il ne devrait pas l’être.

Comme mentionné précédemment Doux au bord de la piscine vient en Occident grâce à Kodansha où il a été publié sous leur empreinte Vertical et traduit par Shi-Lin Loh. La traduction se lit bien sans problèmes de note. Ce manga a également inspiré un film d’action en direct, sorti au Japon en 2014. Bien qu’au moment de la rédaction, cela ne semble pas être disponible en anglais, mais il pourrait bien se présenter à l’avenir.

Global, Doux au bord de la piscine est décevant, sauf si vous êtes un fan du travail de l’auteur. Il y a du plaisir à le comparer à ses autres œuvres et je respecte le fait que ce soit une histoire plus sobre que celle que nous voyons habituellement d’Oshimi, mais cela ne suffira malheureusement pas à la grande majorité des lecteurs.

Un aperçu gratuit peut être lu sur Le site de Kodansha ici.