Satoshi Kon était une force créative unique au sein de l’industrie de l’anime, un réalisateur visionnaire avec un style qui était distinctement le sien. Bien qu’il n’ait réalisé que quatre longs métrages et une série animée télévisée tout au long de sa carrière, l’impact de son travail se fait toujours sentir à l’intérieur et à l’extérieur de l’industrie comme l’une des voix les plus influentes et les plus importantes de l’animation du 21e siècle. Si unique était Satoshi Konen fait, après sa mort prématurée d’un cancer du pancréas à l’âge de 46 ans, son film alors en production La Machine à Rêver a échoué et a finalement été annulé car aucun autre réalisateur ne pouvait remplir ces chaussures et reproduire sa vision.

Créer un documentaire qui célèbre et honore à la fois cet héritage a été la tâche difficile confiée au réalisateur français Pascal-Alex Vincent lorsqu’il a choisi le défunt réalisateur pour faire le sujet de son dernier documentaire. Que dire de plus qui n’a pas déjà été dit sur un réalisateur dont le travail est l’un des médias animés les plus appréciés jamais produits, et quelqu’un qui a inspiré même des réalisateurs hollywoodiens comme Christophe Nolan et Darren Aronofsky ?

Aff Satoshi Kon The Illusionist © EUROSPACE / GENCO / ALLERTON FILMS / CARLOTTA FILMS. Tous droits réservés.

Ce qui nous est proposé pendant 90 minutes, c’est un regard assez conventionnel sur le travail de Satoshi Kon à travers les yeux de ses plus proches collaborateurs et ceux inspirés par son travail. Avec son manga abordé seulement brièvement, à l’exception de sa collaboration avec Mamoru Oshii, le film propose des plongées profondes dans Bleu parfait, Actrice du millénaire, Parrains de Tokyo, Agent de paranoïa, et Paprika dans une simple exploration chronologique de la carrière de Kon. Ce faisant, nous abordons les difficultés commerciales auxquelles il a été confronté malgré l’adoration des critiques, ainsi que la créativité et les idées qui ont animé chacune de ces productions du début à la fin.

Considérant qu’il s’agit d’un film sur un réalisateur connu pour sa capacité à augmenter l’espace et la structure linéaire à des fins de narration (il suffit de regarder comment Kon joue avec la perspective dans Bleu parfait, ou l’histoire du cinéma japonais dans Actrice du millénaire), il est peut-être décevant que Vincent ait adopté une approche plutôt simple pour explorer ce sujet riche. De plus, toute personne connaissant la carrière et le travail de Kon avant le film trouvera une grande partie des informations comme une répétition de choses qu’elle sait déjà. Un aperçu alléchant de ce qui aurait pu être pour La Machine à Rêver avec des storyboards rarement vus est une exception plus que bienvenue à cette règle.

Pourtant, cela semble sans importance lorsqu’une liste aussi riche de collaborateurs et de créateurs inspirés se sont alignés pour parler du travail de Kon. Vincent a obtenu un niveau d’accès sans précédent aux créateurs de toute l’industrie, avec d’autres réalisateurs comme Mamoru Oshii, Masashi Ando, et Mamoru Hosoda contribuer au film aux côtés de personnes telles que Aya Suzuki, l’un des sujets d’entretien les plus intéressants pour son point de vue en tant qu’animatrice alors qu’elle discute du travail de défense des droits des travailleurs de Kon pour les animateurs. Même Maison de fous co-fondateur Masao Maruyama est interviewé ici, tout comme Sadayuki Murai (scénariste pour Bleu parfait). Chacun parle de Kon avec respect pour son talent et ses capacités, partageant de bons souvenirs comme une réunion d’école à propos d’un vieil ami qui n’a pas pu se rendre à la fête.

Publicité

Il y a aussi du temps pour Andrew Osmond, critique et auteur du livre dont ce film tire son nom, pour discuter de l’impact de son travail sur l’industrie de l’anime. Ce film est un who’s who des gens de l’industrie de l’anime et d’ailleurs, et quand vous avez des goûts Requiem pour un rêve réalisateur Aranofsky partageant des anecdotes sur des lettres demandant la permission d’honorer le réalisateur pour une scène du film, il est facile d’ignorer le fait que vous en avez déjà beaucoup entendu parler.

Ce qui est peut-être un peu décevant, c’est que le film donne l’impression qu’il évite consciemment l’opportunité d’offrir une description plus stratifiée et peut-être même quelque peu imparfaite de la carrière de Kon. Les films sont éparpillés par des extraits d’anciennes interviews de Satoshi Kon qui caractérise son approche du travail comme étant de nature perfectionniste, quelque chose bientôt contrasté par les conflits passionnés que nous apprenons des entretiens avec Oshii et ses producteurs. Ils admettent même avoir vu plus d’un visage de Kon, ce qui implique que ces autres visages n’étaient pas aussi amicaux que celui que nous en sommes venus à associer à l’homme.

Pourtant, plutôt que d’essayer de comprendre Kon comme un auteur imparfait mais passionné, ceux-ci sont brossés pour souligner uniquement sa filmographie acclamée sans explorer comment cet «autre côté» a informé son travail. De même, pour un film soucieux de souligner la dette que des productions comme Cygne noir et Début d’Hollywood doit aux complexités psychologiques de ses films, beaucoup moins de temps est consacré à explorer comment l’animation est imbriquée dans l’approche de Kon en matière de réalisation de films, car elle explore des faits tels que la façon dont John Wayne inspiré Parrains de Tokyo.

Tandis que Satoshi Kon: L’illusioniste est sans aucun doute un documentaire très engageant rempli d’interviews de haut niveau sur un sujet intéressant, votre kilométrage avec le film dépendra de ce que vous attendez de cette expérience. Si vous voulez simplement un aperçu de sa carrière avec des interviews sincères d’acteurs et d’animateurs émus aux larmes par son travail, c’est exactement ce que vous obtiendrez. Si vous avez déjà une connaissance de base de sa carrière et espérez apprendre quelque chose de nouveau, cependant, vous pourriez en vouloir plus.

Rate this post
Publicité
Article précédentLes analystes misent sur les fabricants de médicaments axés sur le marché intérieur alors que l’érosion des prix aux États-Unis s’intensifie
Article suivantLancement de la série RedmiBook en Inde aujourd’hui à midi : comment regarder la diffusion en direct, le prix prévu, les spécifications

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici