En tant que fan de A Silent Voice, j’avais hâte de lire À ton éternité (Fumetsu no Anata e) par Yoshitoki Oima. Après l’avoir récupéré, j’en suis tombé amoureux. Donc, inutile de dire que quand il a reçu une adaptation en anime, j’en étais partout. Malheureusement, COVID-19 a fini par retarder le début de l’émission, mais quand elle a finalement été diffusée, elle a frappé et elle a frappé fort. C’est l’une de ces rares fois où j’étais d’abord un lecteur de manga et un observateur d’anime ensuite. Je savais déjà dans quoi je m’embarquais et pourtant, je me suis retrouvée à nouveau captivée ! Habituellement, je pose une question pour vous faire vous demander si j’ai apprécié le spectacle ou non. Dans ce cas, je dirai simplement que, oui… oui je l’ai fait, et voici pourquoi.

Allons-y!

L’histoire

À ton éternité est l’histoire d’une entité inconnue qui laisse tomber une sphère dans le monde qui peut prendre la forme de tout ce qu’elle souhaite. La sphère collectera ensuite des données en fonction de la forme qu’elle prendra. Au début, la sphère prend la forme d’un rocher et apprend à connaître la mousse. Ensuite, un loup blessé s’effondre à côté du rocher et il prend la forme du loup.

Le loup a été blessé, mais la sphère a des pouvoirs de régénération et en vingt secondes, la blessure est guérie. Le loup erre jusqu’à ce qu’il tombe sur une cabane où il rencontre un garçon qui essaie de survivre seul. Tous ses villageois, même sa famille, sont partis pour trouver le « paradis » de l’autre côté de la montagne. Il est resté sur place pour s’occuper d’un couple de personnes âgées qui n’a pas pu faire le voyage. Le couple est décédé il y a quelque temps, il ne restait donc que lui dans une cabane délabrée en attendant leur retour. Un jour, il décide qu’il en a assez de vivre seul et part à la recherche de ce « paradis » par lui-même. Il emmène avec lui le loup, qu’il appelle Joann. Apparemment, Joann était le loup blessé dans lequel la sphère s’était métamorphosée et avait fréquemment rendu visite au garçon et lui avait tenu compagnie au cours des cinq dernières années.

Comment ça a commencé

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Au cours de leur voyage, le garçon finit par tomber à travers de la glace mince, se blessant à la jambe. Il rencontre les restes de tout son village car il était assez évident qu’ils n’avaient jamais fait le voyage. Le garçon fit de son mieux pour ne pas croire ce qu’il voyait, mais savait au fond de lui que la seule option serait de rentrer chez lui… alors il le fait. Sa jambe a été gravement infectée à ce stade et peu de temps après son retour à la cabine, le garçon meurt. La sphère prend la forme du garçon et continue son voyage pour trouver et collecter plus de données.

À partir de là, l’émission couvre une série d’arcs narratifs où nous rencontrons un grand nombre de personnages auxquels vous ne pouvez pas vous empêcher de vous attacher. Il y a trois arcs au total ici dans la première saison de l’anime qui couvrent l’arc March & Parona, l’arc Gugu et Rean, et enfin, l’arc Jananda Isle. Il y a certains éléments qui se transmettent entre tous les arcs tels que les personnages Hayase et Pioran. Il existe également une menace d’une race inconnue d’êtres appelés les Nokkers qui visent à voler les « souvenirs » de Fushi qui, à son tour, le ramèneront à une sphère inanimée.

Bien que je n’entre pas dans chaque arc pour éviter les spoilers, l’histoire de base de la série est le voyage de Fushi en tant qu’immortel. Vous pouvez le regarder grandir et en apprendre davantage sur le monde tout en essayant de survivre aux Nokkers. Pendant tout ce temps, il est surveillé par l’entité inconnue qui l’a créé : The Beholder (kansatsu-sha).

Le spectateur

Les personnages

Très bien… plongeons-nous simplement dans ce

Fushi

C’est le nom donné au garçon en mars lors du premier arc de la série. Cela se traduit par « Immortel ». Fushi commence de la manière la plus basique possible. Après être devenu le garçon à la fin du premier épisode, il ne sait rien de manger ni même d’aller aux toilettes. Il meurt plusieurs fois mais plus cela se produit, plus il apprend qu’il doit trouver un moyen de survivre. De plus, le temps entre la mort et la résurrection devient de plus en plus rapide. Bientôt, Fushi apprend qu’il a besoin de manger. Un peu plus tard, il apprend à prononcer un mot ici et là. Il apprend d’autres choses telles que la douleur et qu’il peut recréer presque n’importe quoi s’il en ressent d’abord la douleur.

Plus tard, Fushi peut parler pleinement et devient conscient de lui-même, mais il a encore un long chemin à parcourir. Il y a encore des choses qu’il ne comprend pas comme les émotions humaines de base ou que les gens peuvent naturellement vieillir et mourir. Ce sont encore des concepts qui lui sont étrangers, mais le regarder grandir et apprendre lentement ces concepts ainsi que la survie humaine de base, c’est comme regarder un enfant grandir tout seul. Bien sûr, être immortel lui offre le luxe de commettre des erreurs cruciales que nous, les humains, ne pouvons pas faire, mais cela ne diminue toujours pas l’impact de le voir grandir en tant que personnage.

Pioran

C’est une femme âgée qui a été présentée comme quelqu’un qui avait été capturé en tant que criminel. Elle accompagne finalement Fushi car elle le considère comme son « ticket repas ». Elle pense que si elle est avec un immortel, son temps restant sur Terre serait un peu plus facile. Malheureusement, grâce aux Nokkers et à d’autres situations qui se présentent, elle apprend bientôt que la vie ne sera peut-être pas si douce pour elle après tout. Pourtant, à son honneur, elle reste avec lui et devient davantage un mentor et un tuteur pour Fushi. En fait, on pourrait même aller jusqu’à la qualifier de parent.

Bien que Pioran soit très impétueuse et franche, vous pouvez dire qu’elle se soucie de Fushi. C’est définitivement une vieille femme dure et effrontée, mais cela fait aussi partie de son charme. Elle ne veut que le meilleur pour Fushi et cela devient en soi un lien intangible entre eux deux ! De tous les personnages de la série, je dois dire que Pioran était mon préféré. Elle a tellement ajouté au spectacle, peu importe si les moments étaient sérieux ou comiques !

Hayase

Outre les Nokkers, elle est la principale antagoniste de la série. Elle est présentée dans le premier arc en tant que femme de Yanome. Elle est toujours entourée de ses gardes et agit comme une sorte d’ambassadrice. Au début, elle voulait sacrifier March pour perpétuer une vieille tradition inutile, mais lorsque March s’échappe, elle la traque seulement pour que Parona vienne à la rescousse. Fushi intervient mais ils finissent tous par être capturés de toute façon. Après s’être libérée de Yanome, il y a une dernière bataille avec Hayase dans laquelle on pense qu’elle a trouvé sa fin.

Dans l’arc de l’île de Jananda, elle refait surface, et… eh bien… vous n’aurez plus qu’à voir ce qu’elle est devenue. Dire qu’elle s’était entichée de Fushi serait un euphémisme !

Je voudrais aborder les autres personnages secondaires tels que March, Parona, Gugu, Rean, Boozeman, Tonari, etc. cependant, aller trop profondément dans ces derniers finira par gâcher beaucoup. Je dirai que même s’ils vont et viennent à travers les arcs, le spectacle trouve un moyen de les garder et d’en faire bon usage!

Art, animation et son

J’ai senti que Brain’s Base avait fait du très bon travail avec cette série. Les arrière-plans et les visuels sont absolument de premier ordre, tandis que la conception des personnages, les expressions et l’animation étaient également très bonnes. En ce qui concerne les scènes de combat, il n’y avait vraiment pas grand-chose pour eux. Certes… ce n’était pas votre émission d’action typique où il y avait des combats au corps à corps ou des superpuissances volant à gauche et à droite, mais les batailles contre les Nokkers n’étaient pas vraiment quelque chose d’enthousiasmant.

Au lieu de cela, ils ont utilisé des actions sporadiques pour générer du drame et du suspense. Une fois que vous avez vu de quoi les Nokkers étaient capables, vous avez fini par avoir des frissons chaque fois qu’on vous a dit qu’ils étaient à proximité. Même pendant l’arc de l’île de Jananda où ils ont organisé les matchs d’arène, l’action était très limitée. Là encore, ce n’est pas ce genre de spectacle mais ce qui a été montré a fait ce qu’il fallait faire. Le reste du temps, l’animation était principalement consacrée aux personnes se promenant ou simplement aux effets environnementaux… qui étaient tous assez agréables à regarder.

Quant à la bande son, elle est absolument superbe. Il fait vraiment un excellent travail pour vous attirer dans le monde et améliore vraiment chaque instant à l’écran. En ce qui concerne la chanson thème d’ouverture, je dois admettre que ce n’était pas ce à quoi je m’attendais vraiment mais après quelques écoutes, « Sang rose » de Hikaru Utada a vraiment commencé à grandir en moi au point que je ne pouvais plus m’arrêter de l’écouter. J’ai acquis une profonde appréciation pour la chanson et à quel point elle est absolument fluide du début à la fin.

Si tu pensais que ta journée allait mal

Réflexions générales

Bien sûr, j’ai adoré le spectacle. J’ai trouvé qu’il avait fait un excellent travail d’adaptation du manga et qu’il n’en a pas trop laissé de côté. Je sais qu’il y a des gens qui ne se soucient pas de la série, déclarant qu’elle a décliné après le premier épisode, mais je ne serais pas d’accord. Je pense juste que peut-être les gens qui n’étaient pas familiers avec la série n’ont pas vraiment compris de quoi il s’agissait.

Ce spectacle est un voyage… rien de plus… rien de moins. Bon, d’accord… c’est un voyage rempli de beaucoup de science-fiction mais c’est quand même un voyage. Il y a une plainte que j’ai à propos de la série et c’est la même plainte que j’ai à propos du manga et c’est l’utilisation de la mort.

Je pense que l’histoire l’utilise trop et bien qu’elle suscite des émotions en vous au début, vous obtenez rapidement l’ambiance Akame ga Kill où vous ne devriez pas vraiment vous attacher à un personnage en particulier. La différence ici est que même si la série utilise un peu trop la mort, elle y jette en fait de l’émotion et vous fait vous soucier… même juste un peu… même quand vous savez qu’elle arrive. Pourtant, j’aimerais qu’il soit utilisé de manière plus sporadique, car peu importe la quantité d’émotions que vous essayez de créer lorsque vous savez qu’il arrive, cela rend chaque mort ultérieure moins impactante.

En dehors de cela, je dirais certainement de donner une montre à celui-ci. Il y a une deuxième saison à venir mais (au moment d’écrire ces lignes), c’est dans plus d’un an, donc il y a beaucoup de temps pour marathon et rattraper son retard!

Le retour de Fushi à la vie, c’est un peu comme si je sortais du lit tous les matins